Introduction : La BPCO est une maladie respiratoire chronique fréquente et le plus souvent traitable. Le sous-diagnostic est en partie dû à un trop faible recours à la spirométrie. Objectif : analyser la place de la spirométrie en soins primaires dans le parcours de soins du patient à risque ou atteint de BPCO. Matériels et méthodes : Revue systématique de la littérature à partir des bases PubMed, Google Scholar, Science direct et EBSCOHost de 1999 à janvier 2023 menée selon les cri- tères PRISMA. Les études portant sur l’utilisation de la spirométrie en soins primaires, quel que soit l’appareil, dans une population à risque, et répondant à la définition spirométrique d’un rapport VEMS/CVF < 70% après bronchodilatation ont été retenues. La qualité mé- thodologique des études a été évaluée de manière indépendante. Résultats : Parmi les 22 articles inclus, trois concernaient des études contrôlées et rando- misées. Ces études portaient sur 14 181 spirométries réalisées en soins primaires à but de diagnostic ou de suivi. Dix-huit études portaient sur la détection précoce : 8 utilisant la mini- spirométrie pour le repérage des patients, 10 effectuant d’emblée une spirométrie. Les pré- valences de nouveaux diagnostics sont inégales allant de 10,3% à 57%. Seuls quatre articles portaient sur le suivi des patients atteints de BPCO. Discussion : malgré l’hétérogénéité des publications, la réalisation de spirométries en soins primaires chez des patients considérés à risque serait susceptible d’identifier un plus grand nombre de patients atteints. Le profil des patients éligible à une détection précoce associe le sexe masculin, l’âge supérieur à 40 ans, un tabagisme prolongé et l’association d’au moins deux symptômes respiratoires. La place de la spirométrie dans le reste du parcours de soins semble moins bien définie, et nécessite des études complémentaires.