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HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE
/ 01-10-2018
Landrieux Amandine
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Introduction : La mesure de l’élasticité hépatique (EH) par le Fibroscan® est une méthode non invasive prometteuse pour le diagnostic de la fibrose sévère et de la cirrhose dans les maladies alcooliques du foie. Cependant, les cutoffs correspondant aux différents stades de fibrose sont variables d’une étude à une autre car l’EH est influencée par de nombreux facteurs tels que la consommation d'alcool, la présence d’une hépatite alcoolique aigue et les valeurs d’aminotransférases. Les performances de la mesure de l’EH n’ont jamais été étudiées après un sevrage en alcool prolongé. L’objectif de ce travail était d’étudier l'EH chez des patients régulièrement suivis pour une cirrhose alcoolique compensée, d'en vérifier les performances diagnostiques et d’étudier l’influence de la durée d’abstinence. Patients et méthode : 78 patients suivis au CHU de Rennes pour une cirrhose compensée d’origine alcoolique et ayant bénéficié d’une mesure d’EH récente ont été inclus dans cette étude rétrospective entre Novembre 2017 et Avril 2018. Les patients ont été catégorisés en " bien-diagnostiqués" (F3+ et F4+) et "mal-diagnostiqués" (F3- et F4-) selon les cutoffs établis dans la méta-analyse récente de Nguyen-Khac., à savoir une valeur de 12.1kPa pour le diagnostic de fibrose sévère (≥F3) et de 18.6kPa pour la cirrhose (F4). Les paramètres influençant l'efficacité diagnostique de la mesure de l'EH ont ensuite été recherchés. Résultats : La valeur moyenne d’EH était de 21.8kPa (12.6 - 46.8). 35 patients (45%) avaient une EH inférieure au seuil de cirrhose, 21 (27%) au seuil de fibrose sévère et 15 (19%) une EH < 8,8 kPa. La durée d’abstinence était significativement plus élevée chez les patients « mal- diagnostiqués » : 41 vs 14 mois (P=0.002) pour les groupes F4- et F4+ respectivement et 32 vs 17 mois (P=NS) pour les groupes F3- et F3+ respectivement. Les patients mal-diagnostiqués avaient été plus souvent diagnostiqués par une biopsie hépatique et avaient moins d’antécédents de décompensation, de varices œsophagiennes et de carcinome hépatocellulaire. Conclusion : Les valeurs d’EH chez des patients suivis pour une cirrhose alcoolique sont inférieures aux seuils proposés pour le diagnostic de cirrhose et de fibrose sévère chez un nombre important de patients. L’EH doit donc être interprétée avec prudence chez des patients ayant une maladie inactive, après l'arrêt ou la diminution importante de la consommation d'alcool.
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