Introduction : les personnes âgées sont particulièrement exposées à la iatrogénie médicamenteuse. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’effet de l’âge sur la pertinence des prescriptions des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Méthodes : étude monocentrique rétrospective d’un échantillon de patients ayant eu une prescription d’IPP dans les 24 premières heures d’hospitalisation du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2019. Extraction réalisée à partir de l’entrepôt de données « eHOP » du CHU de Rennes. Evaluation du caractère approprié des prescriptions selon le respect de l’AMM. Résultats : analyse de 720 dossiers : 84,4% de PPI (prescriptions potentiellement inappropriées) d’IPP tout âge confondu. Les PPI étaient significativement plus fréquentes chez les patients de 85 ans et plus (92,2%) que chez les plus jeunes (83,9% ; 80,0% et 81,7% pour les 18-64ans, 65-74 ans et 75-84 ans respectivement), (p = 0,007). Conclusion : les PPI d’IPP sont liées à l’âge. Il semble exister un seuil (85 ans), au-delà duquel le risque de survenue d’une PPI d’IPP est statistiquement significatif.