Introduction : En France, l’accès aux soins de la population est une problématique grandissante. Les soins primaires sont devenus une priorité. Le dernier plan de santé a introduit le nouveau métier d’assistant médical afin de favoriser un meilleur accès aux soins des patients, assurer de meilleures conditions d’exercice et rechercher davantage d’efficience. L’objectif de cette recherche est d’explorer les représentations des assistants médicaux et des internes de médecine générale sur la nouvelle organisation des cabinets de médecine générale libérale employant des assistants médicaux. Méthode : Etude qualitative par entretiens semi-dirigés réalisés par visioconférence auprès de cinq assistants médicaux et six internes de médecine générale bretons. Résultats : L’assistant médical permet une diminution de la charge mentale du médecin concernant la gestion de son cabinet et lui permet de libérer du temps médical pour sa consultation. Le travail d’équipe apparaît bénéfique, mais la réorganisation de la consultation ne s’accorde pas avec les habitudes et les conceptions de l’ensemble des internes interrogés. Le gain de temps octroyé par le travail de l’assistant accorde au médecin la possibilité de prendre en soins plus de patients. L’accès aux soins apparaît facilité. En revanche, certains médecins dénoncent une baisse de la qualité des consultations en faveur de la quantité. Conclusion : La réorganisation des soins primaires en France oriente vers de nouveaux modèles organisationnels. L’assistant médical en France dispose depuis peu d’une formation validée cependant le cadre légal de la profession n’est pas encore établi. L’adaptation du poste aux spécificités de terrain est essentielle afin de conserver les bénéfices attendus ce métier dit « intermédiaire ». Des études complémentaires sur l’efficience des soins prodigués apparait comme une piste de recherche utile.