Introduction : On note ces dernières décennies une incidence croissante y compris standardisée des tumeurs biliaires dans les pays développés. Ces tumeurs à un stade avancé sont particulièrement de mauvais pronostic et le seul traitement validé est le recours à une chimiothérapie de type Gemcitabine-Cisplatine. Les causes de décès de ces patients ont été peu étudiées et nous rapportons les résultats d’une technique intra-artérielle hépatique par radioembolisation. Méthodes : Nous avons analysé une cohorte rétrospective de 175 patients traités à Rennes entre 2003 et 2015 ayant reçu au moins une chimiothérapie, en traitement d’une tumeur des voies biliaires histologiquement prouvée, en situation localement avancée ou métastatique. Résultats : Concernant les modes de décès on retrouve dans un tiers des cas un décès par progression hépatique, un tiers des cas un décès par progression globale dont foie, et plus rarement dans 10% des cas une progression globale sans atteinte hépatique et dans un quart des cas une autre cause. Conclusion : Notre étude retrouve une prévalence très élevée d’atteinte hépatique dans 87% des cas faisant poser la question d’un traitement loco-régional. On note des résultats intéressants chez les patients dont le traitement a comporté une radioembolisation permettant un downstaging rendant même accessible à une chirurgie secondaire en intention curatrice avec des survies prolongées, proches des patients d’emblée opérés.