Contexte : Les consultations gynécologiques sont nombreuses dans la vie d’une femme. Elles sont parfois vécues de façon maltraitante. En 2018, le HCE décrit 6 types d’actes sexistes au cours des consultations gynécologiques. Objectif : Explorer les vécus maltraitants des consultations gynécologiques et en expliquer les mécanismes, d’après la définition de la maltraitance gynécologique retenue par le HCE Méthode : Etude qualitative réalisée auprès de 15 femmes majeures francophones et volontaires, en Ille-et-Vilaine, par entretiens individuels semi-dirigés. Résultats : La consultation gynécologique peut engendrer un sentiment de malaise, de gêne ou de vulnérabilité et être appréhendée. Elle est parfois vécue comme maltraitante. Les mécanismes de ce vécu maltraitant portent sur le dévoilement de l’intimité et les sujets abordés au cours de consultations, l’organisation des soins et en particulier le manque de temps, ainsi que le manque de communication et le comportement du professionnel de santé. Certaines populations de patientes sont particulièrement vulnérables, notamment les jeunes femmes et les femmes aux antécédents de violences sexuelles. Quatre axes ont été mis en évidence pour prévenir les maltraitances gynécologiques. Une communication adaptée et une écoute sans jugement permet l’établissement de la relation de confiance. Une information adaptée et loyale délivrée par le professionnel de santé favorise la bonne compréhension par la patiente. La recherche du consentement libre et éclairé avant chaque acte est incontournable, comme la sensibilisation des soignants à cette problématique. Conclusion : Les consultations gynécologiques ont un caractère particulièrement sensible à prendre en compte pour améliorer leur vécu par les femmes. La formation initiale et continue des soignants permettrait de prévenir les maltraitances et de répondre aux attentes des patientes pour améliorer leur santé gynécologique.