Introduction : Dans la voile sportive actuelle, l’évolution technique des bateaux engendre des contraintes physiques nouvelles sur les pratiquants. L’objectif de ce travail était de rechercher les spécificités lors de l’examen du certificat de non contre-indication à la pratique de la voile en compétition. Les objectifs secondaires étaient de définir des contre-indications formelles ; enfin d’évoquer l’inscription de la discipline en tant que « sport à contraintes particulières ». Matériel et méthodes : l’étude était qualitative, menée par entretiens semi-dirigés. L’analyse fut thématique, manuelle. Un deuxième tour recherchait un consensus ou des informations supplémentaires. Résultats : Huit entretiens ont été réalisés. Le recueil des antécédents, précis, permet de préparer le suivi ultérieur des marins, notamment à distance. L’aspect cardiovasculaire est primordial, mais non spécifique. L’examen locomoteur est principalement axé sur le rachis, soumis à de fortes contraintes, ainsi que la ceinture scapulaire. Le bilan dentaire annuel est indiqué. La prévention de l’hypoacousie ainsi que de la naupathie est nécessaire. L’aspect psychologique, les habitudes alimentaires sont à vérifier. La comitialité, le diabète insulinorequérant, les pathologies psychiatriques sont des possibles contre-indication à la pratique de la navigation en solitaire. La voile tend à devenir un « sport à contraintes particulières », mais l’absence de recul vis à vis des nouvelles pathologies ne permet de l’affirmer. Conclusion : Le marin est un sportif « complet » dont l’examen se doit d’être minutieux. Les contre-indications à la pratique de ce sport sont rares. De nouvelles pathologies, notamment traumatiques sont à prévoir.