OBJECTIF : Les actes de téléexpertise sont inscrits dans le droit commun depuis 2018. Cela vient encadrer une pratique de longue date de demande d’avis médicaux à distance entre professionnels. L’objectif était d’étudier les flux et les circuits d’avis médicaux entre les médecins bretons, quels que soient leur discipline ou leur mode d’exercice. MÉTHODES : Enquête par questionnaire en ligne envoyé aux médecins bretons inscrits au tableau de l’Ordre des médecins. Questionnaire en miroir : médecin requérant/médecin requis. RÉSULTATS : 964 réponses complètes ont été recueillies en décembre 2020. Les médecins requérants exercent à 68% en cabinet libéral ou maison de santé et sont à 73% des médecins généralistes. Les médecins requis exercent eux à 63% en établissement sanitaire public et sont représentés par l’ensemble des spécialités. Quatre spécialités sont jugées comme difficilement accessibles par les médecins requérants quel que soit le département : la Dermatologie, la Psychiatrie, l’Ophtalmologie et la Neurologie. Les médecins correspondants utilisent très majoritairement le téléphone. Les documents analysés sont essentiellement des textes simples, des comptes rendus d’examens et des ordonnances. Les autres documents dépendent des disciplines médicales. Les médecins requérants sont 76% à toujours tracer les demandes d’avis dans le dossier du patient, versus 23% chez les médecins requis. Les médecins requis ne sont que 10% à facturer ces demandes d’avis. CONCLUSION : Les échanges entre professionnels sont basés sur une relation ambulatoire-établissements sanitaires omniprésente et sont en grande majorité pratiqués hors du cadre réglementaire, cadre pourtant nécessaire à leur sécurisation et à leur valorisation.