Introduction : Le déclenchement artificiel du travail (DAT) est une intervention obstétricale fréquente, en constante augmentation. L’Université de Grenoble a développé en 2022 une classification reproductible dans le but de comparer des groupes homogènes de patientes déclenchées. L’objectif principal de notre étude est une revue des DAT au CHU de Rennes. L’objectif secondaire est l’analyse des issues de ces déclenchements. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, et monocentrique, menée à la maternité du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Rennes durant l’année 2023. Nous avons utilisé les données issues des dossiers informatisés des patientes afin de classer les patientes en 8 groupes de DAT, conformément à la classification de Grenoble. Résultats : Parmi les 3690 accouchements enregistrés entre le 1er Janvier 2023 et le 31 Décembre 2023 au CHU de Rennes, 1015 patientes avaient eu un DAT soit 27,5%. Les groupes les plus représentés sont les grossesses prolongées ou la prévention du dépassement de terme (groupe 5 avec 30,58%), et les ruptures spontanées des membranes à terme sans mise en travail (groupe 4 avec 19,68%). Un total de 792 (78,57%) patientes ont accouché par voie basse. Pour les 216 autres (21,43%), une césarienne a été réalisée. L’échec de déclenchement en était le motif principal pour les grossesses monofœtales comme pour les gémellaires (33,5% et 20% des cas respectivement). Conclusion : L’application de la récente classification de Grenoble à notre population permet un état des lieux des pratiques de DAT. Sa généralisation permettra, comme la classification de Robson pour les césariennes, un suivi et une comparaison des pratiques entre les populations, dans le but d’améliorer les prises en charge.