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ANESTHESIE REANIMATION
/ 02-04-2021
Jegourel Pierre
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Introduction : L’anesthésie inhalée aux agents halogénés comme le Sévoflurane s’est développée en soins intensifs et réanimation avec l’arrivée du dispositif AnaConDa ™ (Sedana, Suède. L’objectif initial était d’améliorer les protocoles de sédations en diminuant l’administration de morphiniques ou de benzodiazépines, permettant notamment de réduire les durées de séjour, l’hyperalgésie induite aux opiacés et la survenue de confusion au réveil. Durant la mise en place de la sédation par Sévoflurane dans le service de réanimation du Centre Hospitalier Bretagne Sud par ce dispositif, de nombreux cas d’hypernatrémie par diabète insipide néphrogénique sont survenus. Au moment de notre essai, uniquement quelques cas itératifs de diabète insipide induit par le Sévoflurane étaient décrits. L’objectif de cette étude rétrospective était d’évaluer l’imputabilité du Sévoflurane dans la survenue de cet effet secondaire. Méthode : Etude rétrospective menée dans le Groupement Hospitalier Bretagne Sud (GHBS) à Lorient (France) du 01/01/2017 au 31/12/2018 sur la totalité des patients ayant bénéficié d’une sédation par Sévoflurane. Le critère de jugement principal était la recherche d’une corrélation entre le temps d’exposition et/ou la quantité de Sévoflurane et la survenue d’un diabète insipide. Les statistiques descriptives ont été réalisées à l’aide du logiciel SAS, v.9.4® (SAS Institute, Cary, NC, USA). Résultats : Sur la période observée, 15 patients ont bénéficié d’une sédation par Sévoflurane en réanimation, parmi lesquels 9 (60%) ont développés un diabète insipide néphrogénique. Il n’existait pas de corrélation statistiquement significative entre la survenue d’un diabète insipide néphrogénique et la durée (83 h [10 – 180] contre 66 h [12 - 210] ; p = 0,31) ou la quantité (525 ml [40 ; 960] contre 364 ml [71 ; 900]) ; p = 0,44) de Sévoflurane inhalé. Conclusion : Notre étude n’a pas permis de déterminer si l’administration inhalée de Sévoflurane est associée à un risque de survenue de diabète insipide néphrogénique. Une analyse prospective de plus grande ampleur semble nécessaire pour étayer cette hypothèse.
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