Contexte : Selon la littérature, 5 à 15% des adultes et 3 à 5% des enfants et adolescents ont déclaré prendre des produits dopants, ce qui a amené l’Académie nationale de médecine à prononcer en 2012 que le dopage est un fléau et un problème de santé publique. Objectif : Déterminer la place de la prévention du dopage chez les sportifs dans la pratique des médecins généralistes en Bretagne. Méthode : Une étude descriptive et observationnelle a été réalisée à partir d’un questionnaire envoyé par internet aux médecins généralistes. L’enquête s’est déroulée de Juin à Septembre 2017. Résultat : 146 médecins généralistes ont accepté de répondre à notre questionnaire. Ils sont 59,9% à avoir déjà reçu une demande d’informations relative au dopage de la part de leurs patients. Pourtant, 53% d’entre eux déclarent ne pas se sentir capable de gérer un cas de dopage. Ils sont une majorité à reconnaître avoir des connaissances très insuffisantes (47%) voire nulles (13%) sur le sujet mais seraient favorables à une meilleure formation pour 76% d’entre eux. Ils sont 67% à souhaiter être davantage impliqué dans la prévention et la lutte contre le dopage. Cependant, ils ne se placent eux même qu’en 5ème position dans l’ordre des acteurs majeurs de cette prévention et mettent plutôt en avant l’entraîneur, les fédérations et les médecins du sport. Conclusion : Les médecins généralistes interrogés, bien qu’ils soient confrontés au dopage dans leur pratique, disent majoritairement ne pas se sentir capables de gérer la prévention et la lutte contre le dopage.