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Anatomie et Cytologie Pathologique
/ 14-05-2020
Gournay Marjorie
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Introduction : La Sclérose Tubéreuse de Bourneville (STB) est une maladie autosomique dominante caractérisée par des tumeurs et hamartomes multisystémiques. Il a été reporté dans 2 à 5% des cas de carcinome à cellules rénales : carcinome rénal à cellules chromophobes, carcinome éosinophile solide et kystique et le carcinome rénal à stroma léiomyomateux (CRSL). Objectifs : Le but de ce travail est de décrire une série de CRSL et de rechercher des anomalies cytogénétiques pouvant caractériser cette entité rare. Méthodes : Entre 2000 et 2019 au CHU de Rennes, 3 patients atteints de STB ont présenté un CRSL. Ces patients ont bénéficié d’une néphrectomie partielle dans le service d’urologie. Des techniques d’immunohistochimie (CK07, CK20, CAIX, CD10, SDHB, AMACR et TFE3) ont été réalisées. La délétion de VHL a été recherchée en FISH. Une étude par CGH-Array a été réalisée. Résultats : L’âge moyen des patients étaient de 31 ans (22-42 ans) au moment du diagnostic. La taille moyenne des tumeurs était de 3,3cm (1-6cm). Morphologiquement, l’architecture était tubulo-papillaire et les cellules tumorales présentaient des cytoplasmes clarifiés avec présence de globules éosinophiles. La composante stromale était constituée d’épais faisceaux de cellules musculaires lisses. Dans un des cas, était identifiée également une métaplasie osseuse. L’immunohistochimie était superposable avec une positivité intense et diffuse de CK7, de CAIX et de CD10, une positivité focale de CK20, une positivité faible de SDHB et une négativité de TFE3 et AMACR. Sur le plan cytogénétique, il n’était pas observé de délétion de VHL et l’étude par CGH ne mettait pas en évidence d’anomalie chromosomique quantitative. Avec un recul médian de 4 ans, aucune récidive n’a été observée. Discussion : Le CRSL est une entité rare difficile à distinguer des carcinomes rénaux à cellules claires ou des carcinomes rénaux papillaires à cellules claires qui peuvent également présenter un stroma léiomyomateux mais le profil immunohistochimique et l’absence de délétion de VHL permettent d’écarter ces diagnostics. Sur le plan cytogénétique le seul cas rapporté de CRSL chez un patient atteint de STB ne présentait pas non plus d’altération chromosomique. L’absence d’anomalie cytogénétique va dans le sens de tumeurs peu agressives ce qui est confirmé par l’absence de récidive. Conclusion : Le CRSL dans la STB présente des caractéristiques morphologiques, immunohistochimiques et cytogénétiques qui pourraient faire discuter une entité propre. Devant cet aspect, un dépistage de la STB pourrait être utile.
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