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Hépato-Gastro-Entérologie
/ 03-07-2020
Gouriou Claire
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Introduction et objectifs : Le syndrome de l’ulcère solitaire du rectum (SUSR) est une affection chronique et rare dont la prise en charge thérapeutique ne fait pas l’objet de recommandations consensuelles. Les objectifs de ce travail étaient d’interroger la littérature, les praticiens et les patients sur les traitements médico-chirurgicaux, de préciser les caractéristiques des patients ayant un SUSR et de décrire leur devenir à long terme ainsi que les facteurs associés à l’évolution. Matériel et méthodes : La première partie est une revue systématique de la littérature portant sur les publications anglaises ayant évalué une ou plusieurs modalités thérapeutiques du SUSR. La seconde partie est une enquête de pratique menée au sein de la Société Nationale Française de Coloproctologie (SNFCP) par un questionnaire en ligne dont les affirmations ont été construites à partir des données de revue de littérature. Enfin, l’analyse historico-prospective de la cohorte de patients suivis au CHU de Rennes a constitué la troisième et la quatrième partie. La troisième partie s’intéresse à la cohorte globale des patients avec les données cliniques, de la manométrie et de la défécographie. La quatrième partie porte sur les patients ayant répondu au questionnaire de suivi portant sur le recueil des symptômes actuels et de la qualité de vie. Résultats : La revue de littérature a retenu 20 articles : la prise en charge thérapeutique est multimodale et hétérogène. Seul l’argon a fait l’objet d’une évaluation par essai contrôlé randomisé dans les formes hémorragiques. L’enquête de pratique a permis d’élaborer un algorithme pratique de prise en charge avec une première ligne intégrant un traitement médical et une rééducation par biofeedback. La chirurgie est à réserver en cas d’échec, de préférence par rectopexie. L’analyse de la cohorte a permis de caractériser des phénotypes de patients (inflammatoire, obstruction défécatoire, incontinent) pour tenter de mieux cibler les traitements. Enfin, le suivi à 10 ans met en évidence une proportion élevée (61%) de patients demeurant symptomatiques après une ou plusieurs lignes de traitement. La chirurgie n’est pas associée à une modification de l’évolution à long terme. Conclusion : La prise en charge du SUSR reste un challenge thérapeutique avec plusieurs modalités, dont toutes n’ont pas fait l’objet d’évaluation avec forte preuve scientifique. Les données de la pratique orientent vers une stratégie graduée médico-chirurgicale. La récidive symptomatique est fréquente et nécessite probablement un suivi régulier des patients afin de proposer des lignes de rappel, orientées en fonction des phénotypes.
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