Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale est une pathologie d’hyper-utilisation de plus en plus fréquente en médecine générale du fait de l’augmentation toujours plus importante du nombre de pratiquants de la course à pied. Cette prise en charge est intéressante en soins primaires car elle comprend des conseils médicaux de prévention des blessures en course à pied. L’objectif principal de l’étude était d’observer les différences de prise en charge d’une douleur latérale du genou lors d’un effort de course à pied chez le sujet de moins de 50 ans entre les médecins généralistes ayant notion et étant susceptibles d’évoquer le diagnostic du syndrome de la bandelette ilio-tibiale et ceux n’ayant pas la notion de ce syndrome. Cette étude d’enquête de pratique professionnelle a été menée auprès des médecins généralistes installés et remplaçants sur la région Bretagne, à l’aide d’auto-questionnaires écrit sur la période du 25/08/2021 au 15/11/2021. Il était demandé si les praticiens étaient capables de reconnaitre le diagnostic face à une description clinique typique du syndrome de la bandelette ilio-tibiale et s’ils estimaient avoir des connaissances ou non sur sa prise en charge. S’ils validaient ces 2 conditions, les praticiens étaient inclus dans le groupe A, ceux ne les remplissant pas, dans le groupe B. Il a été utilisé une méthode d’analyse des correspondances multiples afin de faire émerger les variables susceptibles de pouvoir répondre à la question de recherche puis des tests du chi 2 afin de voir si les variables étaient liées aux groupes A et B. Les principaux résultats montraient que la prise en charge était similaire entre les 2 groupes en dehors de la proposition « repos en première intention » plus importante pour le groupe B p-value = 0.04918 < 0,05%, de la proposition « maintien de l’activité avec conseils visant à modifier l’activité de course en première intention » plus importante dans le groupe A p-value = 0.002474<<<0 ,05%, la proposition « changement de chaussure en première intention » plus importante dans le groupe A également p-value = 0.001339<0,05%. Concernant les conseils libres, les individus du Groupe A proposaient plus souvent une modification de l’activité de course et une prise en charge paramédicale, alors que les individus du groupe B plus souvent du repos p-value = 0.004626 < 0,05%. Cette étude montre que le fait de poser le diagnostic du syndrome de la bandelette ilio-tibiale devant sa description typique et d’estimer avoir un niveau de connaissance adapté modifie peu la prise en charge du syndrome en dehors d’une attitude plus « fonctionnelle » favorisant le maintien de l’activité et les conseils de modification de la course à pied.