Objectif : L’objectif principal était l’évaluation des performances d’un auto-questionnaire associé à un test de grossesse de faible sensibilité (LSUPT) pour la détection des échecs d’interruption volontaire de grossesse (IVG) par méthode médicamenteuse. Nous avons aussi évalué la concordance entre les résultats du LSUPT et les taux sériques d’hCG, ainsi que l’acceptabilité d’un suivi à distance après IVG médicamenteuse. Matériel et méthode : De mars 2017 à mai 2019, inclusion prospective des patientes le jour de la visite de suivi post-abortum après une IVG médicamenteuse. Un dosage sérique des hGC devait être réalisé la veille du rendez-vous. Les patientes inclues réalisaient un LSUPT et remplissaient un auto-questionnaire concernant leurs symptômes et leur opinion quant-au résultat de l’IVG. Le suivi habituel était ensuite réalisé par un médecin, en aveugle, avec une échographie si nécessaire. L’avortement était considéré complet si aucun traitement complémentaire, médical ou chirurgical, n’était nécessaire. Résultats : Parmi les 300 patientes inclues, nous avons relevé 13 échecs d’IVG (4.4%), dont 2 grossesses évolutives (0,7%) et 11 avortements incomplets (3,7%). L’auto-évaluation avec auto-questionnaire et LSUPT avait une sensibilité de 85%, une spécificité de 86%, une valeur prédictive négative de plus de 99%, et une valeur prédictive positive de 21%, avec un indice de Youden à 0,70. Les 2 grossesses évolutives ont été détecté avec succès par le LSUPT. La concordance globale entre les taux sériques de hCG et les résultats des LSUPT était de 89,6%. Le LSUPT était considéré facile à utiliser et à interpréter par 99% des patientes. Seulement 53% des patientes considérait la visite post-abortum comme nécessaire. Conclusion : Dans notre étude, le LSUPT combiné à un auto-questionnaire était suffisamment fiable et acceptable pour évaluer l’issue d’une IVG médicamenteuse, notamment pour exclure une grossesse évolutive.