L’impact psychotraumatique de la tentative de suicide sur les proches a été mis en évidence dans différents travaux. Il serait intéressant d’effectuer un dépistage des troubles psychotraumatiques chez les proches de suicidants ; en effet, cette population ne bénéficie d’aucune prise en charge dans le parcours habituel du suicidant. L’échelle PCL-5 est un outil simple, rapide, utilisable par un médecin généraliste même sans formation spécifique. L’objectif principal de l’étude est de déterminer l’incidence d’un haut risque de présenter des troubles de stress post-traumatique à trois mois de la tentative de suicide d’un proche selon l’échelle PCL-5. Les objectifs secondaires sont de déterminer l’incidence des troubles de stress post-traumatique à trois mois et d’identifier des facteurs prédictifs de leur survenue.Cette étude observationnelle et prospective va recruter 130 proches de suicidants pris en charge par les services d’urgences psychiatriques du département de la Réunion à Saint-Paul, Saint-Denis et Saint-Benoît. Après une évaluation socio-démographique, médico-psychologique et péritraumatique à l’hôpital, les proches seront recontactés trois mois après, par téléphone, pour une évaluation par l’échelle PCL-5. Des difficultés de mise en place de l’étude ne permettent pas encore de proposer des résultats pour cette étude. La mise en place de la loi Jardé concernant les recherches biomédicales, a rendu obligatoire la nomination d’un délégué à la protection des données, ce que le promoteur de l’étude n’a pas pu encore effectuer. L’entourage du suiciant demande une plus grande attention de la part du monde médical, il est nécessaire d’identifier des outils utilisables en soins primaires permettant de mettre en évidence les proches à risque de psychotraumatisme pour une meilleure prise en charge.