Avec des propriétés physico-chimiques tout à fait remarquables, les nanomatériaux (NM) ont conquis différents secteurs d’activités, notamment celui des cosmétiques. Cependant, ces NM suscitent aujourd’hui de nombreuses interrogations vis-à-vis de leurs potentiels risques pour la santé humaine, ces incertitudes étant en partie liées à un manque de recul sur les effets à long terme. Par conséquent, cette thèse s’est appuyée sur le système de Cosmétovigilance, véritable outil de suivi de la tolérance d’un produit cosmétique mis sur le marché, et a étudié la corrélation entre la présence de NM dans les produits et les effets indésirables rapportés. Les résultats, bien que non représentatifs de la population générale, ont montré des différences de tolérance pour certains produits avec NM. Toutefois, l’ensemble des données recueillies n’a pas fait ressortir de profil de risque majeur des NM et les bénéfices pour le consommateur sont certains. Dans ce cadre, une étude à plus grande échelle serait intéressante afin de confronter l’ensemble des hypothèses obtenues ici à celles d’autres entreprises cosmétiques ou encore d’agences de santé, ajoutant ainsi de nouvelles pistes de recherches à ce travail préliminaire.