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Médecine générale
/ 23-05-2019
Giampiccolo Emmanuelle
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Contexte : L’évolution de la démographie médicale a pour conséquence un suivi gynécologique de plus en plus réalisé par les médecins généralistes et les sages femmes. En 2014, la société américaine et celles d’autres pays comme le Canada ne recommandent plus la réalisation de l’examen pelvien des patientes asymptomatiques (EPPA). En France, le suivi gynécologique est recommandé mais il n’existe aucune étude sur la pertinence de l’EPPA. De plus, la formation initiale est insuffisante. Objectif : analyser les représentations et les attitudes des médecins généralistes et des sages femmes à propos de la réalisation de l’examen pelvien chez des patientes asymptomatiques Méthode : Une étude qualitative par entretiens semi dirigés a été menée de novembre 2017 à avril 2018, avec une analyse inductive selon la méthode de la théorisation ancrée, puis triangulation des données. Résultats : 15 entretiens (10 de médecins généralistes et 5 de sages femmes) ont été analysés. Les attitudes des professionnels de santé étaient variées par rapport à l’EPPA, du fait notamment d’un examen intrusif et intime pour la patiente. Les multiples représentations soulignent la difficulté de répondre à la question de la pertinence de l’EPPA. Elles comprenaient, entre autres, le souhait de dépistage, la légitimité, les attentes des patientes, le rôle de prévention, l’autonomisation des patientes. De plus, les médecins généralistes et les sages femmes communiquaient très peu entre eux sur leurs pratiques. Conclusion : L’ambivalence des professionnels à propos de leurs attitudes et représentations de l’EPPA met en exergue la nécessité de recommandations pour orienter les pratiques.
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