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Anatomie et cytologie pathologiques
/ 04-02-2021
Gandon Camille
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Introduction : Décrit pour la première fois en 2014, le carcinome rénal à amplification du gène TFEB (6p21) est une entité rare et de diagnostic difficile. Son pronostic et sa stratégie thérapeutique sont encore incertains. Méthode : Nous reportons dans cette étude les aspects cliniques, histologiques, immunohistochimiques et génétiques de 9 nouveaux cas. La morphologie et l’immunohistochimie ont été réévaluées de façon centralisée par deux spécialistes d’uropathologie. L’étude par fluorescence in situ (FISH) a confirmé le diagnostic, et une étude par hybridation génomique comparative (CGH) a été effectuée pour déterminer les altérations génétiques. Nous avons également réalisé une étude exhaustive des cas précédemment rapportés dans la littérature et les avons combinés avec nos informations. Résultats : Les carcinomes rénaux TFEB amplifiés étaient localement avancés, avec au diagnostic un envahissement ganglionnaire dans un cas et des métastases hépatiques dans un autre cas. L’aspect morphologique était le plus souvent d’architecture papillaire ou pseudopapillaire, composé de cellules éosinophiles et présentant des critères de haut grade. On retrouvait fréquemment une positivité pour les marqueurs mélanocytaires ainsi que pour PDL-1. La FISH a démontré une amplification de TFEB pour chaque cas, et la présence d’une translocation de TFEB associée pour l’un d’eux. La CGH a identifié des altérations complexes avec fréquemment une perte de 1p, 2q, 3p, 6p, and de fréquents gains de 6p et 8q. Une co-amplification VEGFA était observée dans tous les cas mais avec un niveau plus réduit. Le pronostic reste mauvais, avec cinq patients ayant présenté des métastases. Conclusion : Le carcinome rénal TFEB amplifié est une entité rare et de morphologie variable, dont le diagnostic est confirmé par une analyse FISH. Les nombreuses altérations génétiques associées ne sont pas spécifiques et témoignent d’un pronostic souvent mauvais. La présence fréquente d’une co-amplification VEGFA et d’une expression de PDL-1 suggère l’intérêt d’un traitement par agent anti-angiogénique et immunothérapie ciblée ; la stratégie thérapeutique reste toutefois à définir.
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