Introduction : Suite à des préparations endodontiques mécanisées, des défauts dentinaires tels que microcracks ont été décrits au sein de la dentine. Ces défauts, qui se définissent comme des lignes de fêlures incomplètes, pourraient être les points de départ d’une fragilité dentaire et, à terme, de fractures. L’objectif de cette thèse est de réaliser une revue de la littérature afin de déterminer si les instruments mécanisés sont responsables de l’apparition de microcracks au sein de la dentine lors de la préparation endodontique, ainsi que de vérifier s’il y a un lien entre présence de microcracks et fracture radiculaire, tout en apportant un regard critique sur les méthodologies des articles traités. Matériel et méthode : Une revue de littérature a été réalisée à partir de la base de données PubMed en utilisant les termes « dentinal microcracks » puis l’association des termes « microcrocracks », « Root » et « Fracture ». 43 références ont ainsi été retenues selon les critères de sélection définis. Résultats : On constate une absence de consensus liée à une disparité des résultats ainsi que deux méthodes distinctes de détection des microcracks : une méthode « invasive » (l’étude de coupes par stéréomicroscopie) et une « non invasive » (l’analyse par microtomographie à rayon X). La méthode invasive détecte systématiquement une apparition de microcracks et la méthode non-invasive détecte majoritairement une absence d’apparition de microcracks. Deux études recherchant un lien entre microcracks et fracture radiculaire présentent elles aussi des résultats contradictoires. Conclusion : À la lumière des résultats obtenus par la présente revue de littérature, il est primordial de standardiser les protocoles de futures études afin d’avoir une meilleure comparabilité entre les résultats ; mais aussi et surtout qu’il est primordial de réaliser plus d’études cherchant un lien entre microcracks et fractures radiculaires.