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Gastroentérologie
/ 10-03-2023
Gagnaire Marion
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Introduction : L’endoscopie digestive reste la méthode de référence au cours de la maladie de Crohn (MC) pour évaluer la cicatrisation muqueuse mais demeure invasive et coûteuse. La cicatrisation muqueuse est la cible consensuelle des stratégies thérapeutiques actuelles en raison de son association à un meilleur pronostic de la MC. La calprotectine fécale n’est encore qu’un marqueur associé faute de donnée sur sa capacité à prédire l’évolution de la maladie. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer si la valeur de la calprotectine fécale après introduction d'une biothérapie est prédictive de l'évolution à long terme de la maladie de Crohn. Matériels et Méthodes : Les données de l’ensemble des patients suivis pour une maladie de Crohn dans un centre de soin tertiaire ont été analysées. Nous avons inclus ceux chez qui une calprotectine fécale avait été dosée 3 à 6 mois après l'introduction d'un traitement par biothérapie (n=198). Les patients étaient ensuite séparés en deux groupes en fonction de la valeur de la calprotectine fécale (supérieure ou inférieure à 250 μg/g). Le devenir de la maladie était évalué par un critère composite comprenant : la nécessité d'une chirurgie abdominale, l'évolution vers un phénotype compliqué (B2, B3) et un changement de traitement de fond pour cause de non réponse. Résultats Un total de 198 calprotectines fécales ont : été dosées dans les 3 à 6 mois suivant l’introduction d’une biothérapie. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 10 ans, 41% (n=82) n’avaient jamais eu de biothérapie. 127 (64%) calprotectines fécales étaient inférieures à 250 μg/g. Nous avons identifié une forte association entre la valeur de la calprotectine fécale post induction et l'évolution à long terme de la maladie de Crohn. La calprotectine fécale était significativement associée à la rémission clinique sans corticoïde à 1 an du début du traitement (p : 0,014). Dans notre population, 20 (10%) patients ont nécessité une chirurgie, 45 (23%) un changement de traitement, 13 (7%) ont changé de phénotype et 61(31%) ont eu au moins un des trois évènements sus décrits. Un niveau de calprotectine fécale supérieure à 250 μg/g était associé à plus de chirurgie abdominale, de changement de phénotype et de changement de traitement (HR 2,47 [1,4 ;4,36] p :0,0018). La calprotectine fécale était le seul facteur significativement associé en uni et multivarié au devenir à long terme de la maladie. Si les patients avaient une calprotectine fécale élevée au début de la biothérapie, la valeur pronostique de la calprotectine fécale post induction était encore meilleure HR 4.83 [2.02; 11.6] p<0.001). Conclusion : La calprotectine fécale post induction semble être un bon marqueur pronostique de l'évolution au long cours de la maladie de Crohn. Ces données pourraient amener à limiter le recours à la coloscopie actuellement recommandée à 6 à 9 mois après le début du traitement.
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