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Médecine
/ 24-10-2023
Frémont Clément
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Introduction : Une femme sur trois dans le monde est victime de violence physique ou sexuelle. Ces violences peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé des femmes victimes, notamment sur leur santé gynécologique. Ainsi selon certaines études, les femmes victimes de violences réaliseraient 2.5 fois plus d’IVG que les autres femmes. Un dépistage systématique rapide a alors été instauré au CIVG du CHU de Rennes en 2018, mais le nombre de femmes victimes pourrait encore être sous-estimé. Une Maison des femmes hospitalière et associative ouvrira fin 2023 au CHU de Rennes et comprendra une unité de prise en charge des femmes victimes de toutes violences mais également le centre de santé sexuelle ainsi que l’unité de centre IVG, porte d’entrée pour les femmes victimes de violences. Ainsi, l’objectif principal de notre étude est d’évaluer la prévalence des femmes victimes de violences sexuelles ou conjugales dans les 12 derniers mois précédant leur IVG au CHU de Rennes, et qui pourraient bénéficier d’une prise en charge spécifique à la Maison des femmes. Matériel et Méthode: Étude épidémiologique observationnelle descriptive, transversale et monocentrique, réalisée au CIVG du CHU de Rennes. Un auto- questionnaire écrit a été distribué à toute femme mineure ou majeure réalisant une IVG chirurgicale ou médicamenteuse pendant la période du 20 juin 2022 au 21 novembre 2022. Résultats : 500 questionnaires ont été distribués sur cette période dont 388 complétés et analysés. La prévalence des violences sexuelles ou conjugales au cours des 12 derniers mois précédant notre étude s’élève à 33.2% et la prévalence des violences sexuelles dans la vie entière à 61.3%. Les violences verbales à caractère sexuel sont le type de violence prédominant dans notre étude, avec une prévalence à 53.6% sur la vie entière, suivi des agressions sexuelles à type de frotteurisme ou d’attouchements à 37.1%. 35% des femmes interrogées seraient intéressées pour parler des violences subies au sein d’une structure de type Maison des femmes et 12% des femmes victimes considèrent qu’il existe un lien entre les violences subies et leur IVG. Le dépistage oral systématique lors de l’entretien pré-IVG a repéré uniquement 12.6% des patientes comme victimes de violences. Conclusion : Les prévalences des violences retrouvées au sein de notre étude sont supérieures à celles de la population générale. Les patientes ayant recours à l’IVG semblent donc plus à risque d’avoir vécues des violences sexuelles et conjugales et près d’1 femme sur 8 déclare que la situation de violence a un lien avec la demande d’IVG. De plus, les femmes semblent intéressées par une prise en charge dans une structure type Maison des femmes. Le dépistage des violences par des professionnels formés est donc primordial lors de leur venue au centre d’IVG afin de pouvoir leur proposer des soins et limiter les conséquences sur leur santé. L’intégration de Centres IVG au sein de structures hospitalières de prise en charge sanitaire des violences faîtes aux femmes, comme des Maisons des femmes, est donc pertinente et permettrait de faciliter l’accès aux soins aux femmes victimes de violences.
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Médecine générale
/ 28-06-2022
Fremont Clément
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Contexte : Prendre en charge la santé des femmes requiert des compétences professionnelles communes au médecin généraliste, à la sage-femme et au gynécologue-obstétricien mais aussi des compétences spécifiques à chacun d’eux. Dans un contexte de démographie médicale critique, il paraît nécessaire de redessiner le parcours de soin en santé de la femme autour de ces 3 professions. Les internes de médecine générale (IMG) ont 1 semestre dédié à la santé de la femme au cours de leur formation initiale, qui peut être hospitalier, ambulatoire ou mixte. Nous avons donc cherché à savoir si ces conditions de stage permettaient aux IMG de développer des compétences spécifiques à la santé de la femme dans la perspective d’un exercice ambulatoire. Méthode : Étude qualitative par Focus Group réalisée auprès de 19 internes et remplaçants issus de la faculté de Rennes. Analyse thématique manuelle de la retranscription du verbatim et du langage non-verbal. Résultats : Les différents terrains de stage ont permis aux IMG d’être régulièrement mis en situation de soins primaires. Ils ont ainsi pu développer les compétences « Approche centrée patient, relation, communication », « Dépistage, prévention », « Premier recours, urgences », « Continuité, suivi ». Cependant les IMG ont mis en avant une supervision inégale avec une mise en autonomie souvent trop rapide, sans débriefing systématique, avec une évaluation finale rarement authentique. Néanmoins, ils ont la perception d’être capable de prendre en charge des situations autour de la santé de la femme, tout en prévoyant de parfaire leur formation en fonction de leur futur exercice. Conclusion : Les stages, qu’ils soient hospitaliers ou ambulatoires, nécessitent une évolution de leur encadrement en privilégiant une approche par compétences en tant que modèle d’apprentissage ainsi qu’une amélioration des méthodes d’évaluation pour continuer de favoriser le développement des compétences nécessaires en santé de la femme.
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