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Biologie
/ 11-12-2013
Kremers Dorothee
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Le concept d'Umwelt de Jakob von Uexküll considère les animaux comme des sujets qui habitent leur propre univers subjectif qui est déterminé par la perception sensorielle de l'animal et ses capacités cognitives. Le dauphin apparait être une espèce intéressante pour étudier l'Umwelt, car les cétacés ont subi un changement radical de mode de vie au cours de l'évolution. Ces mammifères sont passés d'une vie terrestre à une vie aquatique. Bien que les grands dauphins soient intensivement étudiés, des recherches sur leur perception sensorielle sont encore nécessaires. Ici, nous avons étudié certains aspects de l'Umwelt des dauphins en nous interrogeant sur: (1) l'organisation de leur Umwelt acoustique nocturne ; (2) ce que la production de copies vocales par les dauphins peut nous dire sur leur perception de leur environnement ; (3) s'ils sont capables de percevoir des goûts (4) ou des odeurs ; (5) s'ils sont sensibles aux stimuli magnétiques. Nous avons constaté que l'Umwelt nocturne des dauphins a été caractérisé par une activité vocale avec des patterns temporels qui comprenaient également des copies vocales des sons que les dauphins avaient entendus au cours de la journée. Il s'agit d'une nette séparation entre la formation de la mémoire auditive et la production de copies vocales. Les copies pourraient être des répétitions nocturnes vocalement exprimées des événements de la journée. Ainsi, les vocalisations peuvent servir d'indicateurs d'événements ou d'objets qui ont un sens pour les dauphins. En ce qui concerne les capacités perceptives des dauphins, nous avons constaté qu'ils étaient sensibles aux stimuli liés à l'alimentation à la fois sur les plans gustatif et olfactif. Ils peuvent utiliser cette capacité pour localiser et / ou évaluer la nature de leur proie. En outre, les dauphins ont répondu à un stimulus magnétique, ce qui suggère qu'ils sont magnétosensibles, cela pourrait être utile pour la navigation. Jusqu'à présent, la chimio- et la magnétoréception n'ont pas été considérées sérieusement comme potentiellement fonctionnelles chez les dauphins. Les résultats obtenus au cours de cette thèse ont permis de combler certaines des lacunes qui subsistaient dans la connaissance de l'Umwelt du dauphin et contribuent ainsi à une meilleure compréhension de cette espèce. En outre, ils montrent que des aspects importants de la biologie d'espèces pourtant intensivement étudiées peuvent être encore méconnus. Cela nous rappelle l'importance de garder une grande ouverture d'esprit lorsque l'on étudie un sujet.
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Biologie
/ 19-12-2014
Le Bot Océane
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Ce travail de thèse explore les influences maternelles non génétiques chez un oiseau nidifuge, la caille japonaise Coturnix c. japonica. Un premier axe s'intéresse à l'influence d'un facteur intrinsèque sur le comportement de la femelle pondeuse, les caractéristiques de ses œufs et le développement de ses descendants. Nos travaux montrent que les caractéristiques intrinsèques du comportement de ponte modulent l'émotivité des femelles. Les œufs pondus par des femelles présentant un profil de ponte stable (i.e. ovipositions à la même heure chaque jour) diffèrent des œufs pondus par des femelles présentant un profil de ponte décalé (i.e. ovipositions un peu plus tard chaque jour). Les descendants de ces femelles montrent une plus grande émotivité face à la nouveauté et à la séparation sociale. De plus, il existe des variations des caractéristiques des œufs spécifiques à chaque profil de ponte. Le second axe s'intéresse à une influence environnementale. Au sein de l'environnement biotique, le partenaire sexuel est un congénère particulier pour la femelle. Lorsque les deux partenaires ont la possibilité de développer un lien (par un appariement permanent), leurs descendants sont moins émotifs et plus sociaux comparés à des jeunes dont les parents ont été appariés de façon ponctuelle et n'ont pas développé de lien. Enfin, le dernier axe explore pour la première fois chez l'oiseau nidifuge l'interaction entre des influences maternelles prénatales et postnatales. Ainsi, des jeunes stressés prénatalement ont une émotivité moindre face à la nouveauté et à la séparation sociale si ils sont maternés après l'éclosion, comparés à des jeunes non maternés. L'ensemble de ce travail améliore nos connaissances des facteurs de variations des influences maternelles, leurs mécanismes et leurs conséquences, permettant de mieux comprendre la variabilité phénotypique des individus et l'évolution des populations.
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Neurosciences, éthologie
/ 11-02-2022
Lerch Noémie
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La médiation équine est une activité en pleine expansion. Cependant, peu de données scientifiques existent concernant leur impact sur l’animal. L’objectif de cette thèse était (1) d’effectuer un état des lieux de la relation des chevaux de médiation à l’humain et (2) de leur état de bien-être en lien avec les choix de gestion des professionnels. Pour le premier thème, la première étude, réalisée sur 172 chevaux soumis à un test de relation humain-cheval standardisé, a montré que, parmi les facteurs d’influence examinés (âge, sexe, alimentation...), l’activité de médiation apparaissait comme le facteur d’influence principal. Ainsi, les équidés de médiation sont apparus moins interactifs que ceux d’instruction. Deux études supplémentaires nous ont permis d’identifier des facteurs pouvant en partie expliquer ces différences. Nous avons constaté une différence dans la localisation et l’intensité des réactions à une stimulation tactile qui pourrait s’expliquer par les différences de modalités de brossage en fonction du type de personne (typique/handicap mental). De plus, l’observation du comportement des chevaux lors de séances avec différents bénéficiaires a révélé que lorsque les bénéficiaires étaient en situation de handicap, les chevaux les exploraient plus et émettaient davantage de comportement d’inconfort. Quant au deuxième thème, une première étude par questionnaire en ligne a révélé la vision subjective des dirigeants de structure sur la gestion des équidés de médiation et leurs critères de sélection pour ces animaux. En parallèle, une étude observationnelle a été réalisée in situ sur 174 équidés dans 8 structures. Les deux études donnent des résultats convergents, montrant deux profils de gestion, l’un plus fréquent dans les établissements plus axés sur l’instruction conventionnelle, l’autre dans les structures principalement axées sur la médiation. Les différences portent sur tous les aspects de gestion : hébergement, alimentation, modalités de travail. Ainsi, il semble y avoir des différences « culturelles » en fonction de l’origine des responsables et de l’orientation des structures. Un lien clair est apparu entre ces modalités de gestion, les caractéristiques des chevaux et leur état de bien-être. Il ressort de ces études que la relation à l’humain et le bienêtre ont des influences multi-factorielles (gestion, caractéristiques de l’animal, activités pratiquées et modalités des activités de médiation), ouvrant ainsi un grand nombre de perspectives pour la recherche dans ce domaine.
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Neurosciences, éthologie
/ 01-12-2023
Meunier Bastien
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Les conversations forment la niche principale à l’intérieur duquel le langage se déploie et prend son sens. Les conversations se caractérisent par un tour de parole qui peut être défini par une alternance de tours entre plusieurs interlocuteurs qui évitent les chevauchements et minimisent les silences. Ce pattern universel semble avoir des bases biologiques profondes : il est présent très précocement chez les nourrissons préverbaux, et dans les échanges vocaux produits dans de nombreuses espèces de primates non-humains. Ici, nous avons voulu étudier l’évolution de ces proto-conversations présentes chez des êtres non-parlants grâce à une approche comparative entre les nourrissons humains et les mangabeys à collier (Cercocebus torquatus). Pour ces deux modèles biologiques, nous avons étudié d’une part leur production de vocalisations selon un pattern de tour rôle, et d’autre part comment ils percevaient ce pattern, s’il s’agissait d’une règle. Ainsi, nous avons pu montrer que les nourrissons préverbaux sont sensibles à différents patterns conversationnels, et que cette sensibilité est modulée par des facteurs socio-démographiques. Nous avons aussi mis en évidence qu’ils interagissaient selon un tour de rôle avec leurs parents, mais que ces interactions dépendaient du sexe des nourrissons et des parents. Chez les mangabeys, nous avons pu confirmer qu’ils produisaient des échanges vocaux selon un pattern de tour de rôle, et que ces derniers dépendaient du statut social des individus et de la nature des liens avec leurs congénères. Si notre expérience de repasse ne nous a pas permis de déterminer si le tour de rôle était une règle pour cette espèce, elle a montré qu’avec l’âge les individus se désintéressaient des situations les moins pertinentes socialement. Nous avons donc pu mettre en évidence l’importance d’un tour de rôle modulé par des facteurs sociaux chez deux modèles non-verbaux. Ces résultats nous invitent à repenser l’évolution du langage au cœur de capacités interactionnelles, soulignant l’importance de l’approche comparative pour éclairer les bases biologiques de nos comportements communicatifs.
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Biologie
/ 12-12-2013
Perret Audrey
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Au cours de cette thèse, nous avons étudié les phénomènes associés à l'attraction sociale chez une espèce d'oiseau chanteur hautement sociale : l’étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris. Nous nous sommes d’abord intéressés à la nécessité d'être en contact (au moins visuel) avec des congénères. Nous avons ainsi pu mettre en évidence que les étourneaux sansonnets recherchaient activement le contact visuel avec des congénères, et par conséquent que les contacts sociaux semblaient perçus comme essentiels par ces animaux. Nous avons également démontré que la recherche active de contact visuel avec des congénères était dépendante de l'expérience sociale précoce des individus. Les individus élevés sans modèle adulte n'étaient pas toujours motivés par des stimulations sociales. Ainsi, le contact social aurait perdu son appétence chez des individus s'étant développés sans adulte. Enfin, nous nous sommes intéressés aux caractéristiques des contacts sociaux qui attirent les étourneaux. Nous avons montré un choix très clair pour des images de congénères plutôt que des chants de congénères. Ce résultat montre une préférence pour la modalité visuelle chez une espèce qui communique principalement par des signaux acoustiques. Nous avons approfondi cette découverte en présentant la modalité visuelle sous deux formes différentes (interactive ou statique). Les résultats montrent une préférence très marquée pour les stimulations visuelles présentées sous une forme interactive, i.e. sous la forme d'un miroir. Par conséquent, la proximité visuelle ainsi que la présence de mouvement semblent être deux critères essentiels de l'attraction sociale.
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Neurosciences, éthologie
/ 22-01-2021
Pougnault Loïc
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L’universalité des “règles” qui régissent les conversations humaines, comme le respect du tour de parole, suggère de possibles bases biologiques à ce comportement. Au travers d’une revue de la littérature, nous avons révélé qu’à l’image de nos conversations, les échanges vocaux de vocalisations de contact de la plupart des primates non-humains respectent des règles sociales et temporelles. Notamment, les interlocuteurs, choisis sur des critères sociaux, alternent leurs émissions vocales tout en évitant de se couper la parole. Ces échanges permettent de créer et consolider des relations affiliatives. Toutefois, les grands singes sont peu représentés dans la littérature disponible sur ce sujet, malgré l’intérêt comparatif qu’ils représentent de par leur proximité phylogénétique avec l’humain et la diversité de leurs systèmes sociaux. Ce projet vise donc à décrire les règles d’interactions vocales chez les grands singes non-humains : bonobos (Pan paniscus), chimpanzés (Pan troglodytes), gorilles des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla) et orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus). Dans un premier temps, une approche expérimentale a permis de vérifier l’importance du respect du tour de parole lors des échanges vocaux pour les gorilles et de souligner un rôle possible de l’apprentissage social dans l’acquisition des règles appropriées d’interaction. Ensuite, une approche observationnelle menée sur un groupe de chimpanzés captifs a, au contraire, souligné l’extrême rareté des tours de paroles, au profit d’interactions vocales de type chorus et de fréquentes émissions de cris isolés associées à la régulation des conflits. Enfin, une approche comparative des quatre espèces, mêlant des données provenant de la littérature à nos propres résultats, a suggéré que l’organisation temporelle des interactions vocales est sous l’influence de caractéristiques sociales telles que le degré de socialité et de tolérance intra-groupe, comme le souligne l’existence d’échanges vocaux organisés chez les gorilles et les bonobos. La découverte d’échanges vocaux organisés chez les grands singes permet de compléter l’arbre phylogénétique de cette capacité langagière. Des investigations comparatives supplémentaires restent à mener afin d’affiner nos connaissances quant aux multiples et subtils facteurs sociaux ayant favorisé l’émergence de ce comportement interactionnel.
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Biologie
/ 15-09-2015
Prieur Jacques
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Nous avons étudié la latéralité gestuelle intraspécifique de chimpanzés et de gorilles captifs dans des contextes socio-écologiques proches des conditions naturelles de vie. Nous avons montré que les chimpanzés et les gorilles étudiés présentaient un biais populationnel pour la main droite pour la majorité des gestes les plus fréquents de leur répertoire. Par la mise en oeuvre d’une approche multifactorielle, nous avons montré pour la première fois que la latéralité gestuelle intraspécifique de ces primates était influencée par plusieurs facteurs et par leurs interactions: contexte de l’interaction (champs visuels de l’émetteur et du récepteur et contexte émotionnel), caractéristique du geste (modalité sensorielle, utilisation d'un outil de communication, degré de partage et durée du geste) et par certaines composantes sociodémographiques, particulièrement le rang hiérarchique de l’émetteur et son âge dans une moindre mesure. De plus, nous avons comparé la latéralité manuelle des chimpanzés lors de l'utilisation d'outil pour des actions non-communicatives et des gestes intraspécifiques. Notre analyse multifactorielle suggère que l’utilisation d’outil dans les gestes serait plus contrôlée par l'hémisphère cérébral gauche que l’utilisation d’outil dans des actions non-communicatives. Globalement, nos résultats vérifient le modèle de Ghirlanda et collègues (2009) selon lequel les biais de latéralité au niveau populationnel pourraient être expliqués par une stratégie évolutive stable basée sur les interactions intraspécifiques. Nos résultats sont également en accord avec les études mettant en évidence l'utilisation préférentielle de la main droite pour la communication gestuelle des primates non humains et suggérant que la latéralité gestuelle serait un précurseur de la spécialisation hémisphérique gauche pour le langage. En outre, nos résultats confortent l'hypothèse que certaines espèces de primates pourraient avoir un traitement spécifique de l’hémisphère gauche pour les gestes communicatifs distinct de celui des actions manuelles non-communicatives. Du point de l’évolution, nos résultats soulignent l’importance d’étudier en détail la latéralité intraspécifique en considérant des espèces de différents degrés de socialité et en prenant en compte des contextes socioécologiques proches des conditions naturelles ainsi que de multiples facteurs potentiellement influents.
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Biologie
/ 07-04-2015
Rochais Céline
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Ce travail porte sur l'attention chez le cheval domestique. Il vise, dans un premier temps, à évaluer les capacités d'attention des chevaux grâce au développement d'outils de mesure. Nous avons ainsi développé deux tests comportementaux permettant d'évaluer respectivement l'attention visuelle (e.g. test d'attention visuelle, VAT) et auditive (e.g. test de diffusion de sons inhabituels, AAT). Les résultats montrent que ces tests comportementaux permettent la mesure de caractéristiques attentionnelles stables au cours du temps et prédictives de l'attention (i.e. VAT) et de la distractibilité (i.e. AAT) du cheval dans d'autres contextes, à savoir lors d'un test d'attention communément utilisé chez d'autres espèces (the ''5-choice serial reaction time task''), mais aussi en contexte non expérimental comme lors du travail (e.g. exercice à la longe, en reprise). Nos résultats montrent, par ailleurs, des variations individuelles d'attention d'ordre qualitatif (structuration et niveau de l'attention) et quantitatif (durée d'attention). Dans un second temps, nous avons examiné certains facteurs de modulation (intrinsèques et extrinsèques) de l'attention du cheval. Les tests développés ont alors été appliqués dans différents sites équestres. Les résultats montrent que l'attention des chevaux est modulée : i) par des facteurs intrinsèques tels que la race, le sexe des individus ou encore leur état de bien-être; et ii) par des facteurs extrinsèques tels que les conditions de vie offertes aux chevaux, le travail et particulièrement la discipline d'équitation. Enfin, nous nous sommes interrogés sur la possibilité de promouvoir l'attention du cheval au travail via des actions humaines spécifiques. Nous avons ainsi montré que l'utilisation d'une récompense alimentaire augmente rapidement l'attention du cheval sur la tâche à réaliser, et en conséquence améliore ses performances d'apprentissage, tandis que de tels effets n'ont pas été obtenus avec une « récompense » tactile. L'ensemble de ce travail permet des avancées méthodologiques novatrices pour appréhender les capacités cognitives du cheval et ses facteurs de variation. Ces résultats permettront de conseiller les utilisateurs de chevaux en termes de choix d'animaux, de gestion des séances de travail et des conditions de vie.
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Neurosciences, éthologie
/ 15-12-2022
Ruaux Geoffrey
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Le vol est un mode de locomotion qui présente de nombreux avantages et a permis la radiation évolutive des oiseaux. Cette adaptation influence profondément leur anatomie, leur physiologie et leur comportement. Ce manuscrit présente tout d’abord les principes physiques et biologiques permettant une compréhension basique du vol. Nous effectuons ensuite une synthèse de la littérature scientifique sur le développement du vol, et décrivons les différentes méthodes utilisées pour étudier le vol chez les oiseaux. Pour approfondir la compréhension actuelle des comportements de vol, nous nous focalisons sur deux espèces d’insectivores aériens : le martinet noir (Apus apus) et l’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) qui réalisent presque tous leurs comportements en vol. Nous utilisons une méthode de trajectométrie 3D à l’échelle locale afin de décrire des comportements vitaux chez ces deux espèces et de comprendre comment des économies d’énergie peuvent s’opérer et être modulées par différents trade-offs. Dans un premier temps, nous étudions la prise de boisson chez le martinet noir, et nous montrons que les martinets dissipent activement leur énergie mécanique durant l’approche d’un plan d’eau afin de réduire leur vitesse d’impact, en partie via des virages serrés et l’utilisation du vent de face. Ce comportement étonnamment coûteux pourrait être le résultat d’un trade-off entre la dépense d’énergie et la sécurité, car approcher la surface de l’eau à une vitesse élevée représente un risque. Dans un second temps, nous décrivons différentes stratégies utilisées par les hirondelles de fenêtre pour économiser de l’énergie durant leur recherche alimentaire, comme l’extraction d’énergie dans l’environnement (vol thermique) et l’optimisation de la vitesse de vol en fonction de la vitesse et de la direction du vent. Enfin, nous comparons la distribution des vitesses entre des individus juvéniles et adultes, et montrons ainsi que les juvéniles ont une vitesse de vol plus variable que celle des adultes, possiblement car leurs comportements de vol ne sont pas immédiatement optimaux après la sortie du nid. Ces résultats apportent à la compréhension globale des comportements de vol chez ces espèces très adaptées au milieu aérien. Des études comparatives se focalisant sur le même comportement chez des espèces présentant un gradient de variation dans leurs traits d’histoire de vie pourraient apporter une compréhension supplémentaire des adaptions au vol.
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Biologie
/ 09-11-2016
Ruhland Fanny
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Les soins parentaux sont observés dans de nombreux taxons et sont exprimés de façon plus ou moins complexe. L’étude de ces comportements chez les arthropodes, en particulier chez les araignées, nous permet de mieux comprendre comment les soins à la progéniture se sont mis en place au cours de l’évolution. Au cours de cette thèse nous avons étudié le comportement d’une espèce errante Pardosa saltans (Lycosidae) vis-à-vis de son cocon, puis de ses jeunes. Nous avons décrit les comportements manifestés par la mère pendant toute la période de soin au cocon (période de développement embryonnaire et postembryonnaire des jeunes). Notre étude a permis de mettre en évidence qu’il existe une ontogenèse comportementale dans le cadre des soins parentaux chez cette espèce. Elle a permis également d’évaluer les dépenses énergétiques subies par la mère pendant cette période. Et enfin nous avons identifié, pour la première fois, les composés chimiques présents à la surface du cocon. Nos expériences montrent que ces composés chimiques associés aux vibrations émises par les juvéniles à l’intérieur du cocon sont utilisés par la mère détecter l’état de développement de sa progéniture.
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