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Médecine
/ 01-02-2023
Ertus Cécile
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Les inhibiteurs de Janus kinase sont des médicaments très efficaces nouvellement développés dans la dermatite atopique. Des données récentes de pharmacovigilance durant leur développement dans la polyarthrite rhumatoïde ont révélé une augmentation potentielle des événements cardiovasculaires indésirables graves (« MACE »). Ce signal de sécurité a conduit à des recommandations de l'Agence européenne du médicament concernant la prescription d’inhibiteurs de Janus kinase chez les patients à haut risque cardiovasculaire, quelle que soit l'indication pour laquelle ils sont prescrits. Cependant, la polyarthrite rhumatoïde diffère de la dermatite atopique par son caractère pro-athérogène et ses comorbidités cardiovasculaires. Nous avons effectué une revue systématique de la littérature et méta-analyse dans le but de mieux caractériser les événements cardiovasculaires graves chez les patients traités par inhibiteurs de Janus kinase pour une dermatite atopique. L'hypothèse physiopathologique quant à la survenue de ces évènements cardiovasculaires est celle d'un phénomène de déstabilisation de la plaque d’athérome induit par les inhibiteurs de Janus kinase. Le critère de jugement principal suivait cette hypothèse et était constitué de la survenue de syndromes coronariens aigus et/ou d'accidents vasculaires cérébraux ischémiques et/ou de décès d’origine cardiovasculaire. Pour s’inscrire dans la continuité de la définition classique des « MACE », un critère de jugement secondaire comprenait les syndromes coronariens aigus et/ou les accidents vasculaires cérébraux (hémorragique et ischémique) et/ou les accident ischémiques transitoires et les décès d’origine cardiovasculaire. Parmi les 9 309 patients de la cohorte contrôlée, on observait 4 évènements principaux et 5 évènements secondaires, et un total de 9 évènements principaux et 14 évènements secondaires parmi les 9 118 patients de la cohorte « tout patient exposé à un Janus kinase inhibiteur ». Une méta-analyse réalisée avec la méthode de Peto ne mettait pas en évidence d’association entre l’exposition aux inhibiteurs de Janus kinases et la survenue de MACE versus comparateurs dans la cohorte contrôlée. Ainsi, même si la plupart de nos évènements cardiovasculaires sont survenus chez des patients exposés aux inhibiteurs de Janus kinase, il s’agissait de patients avec risque cardiovasculaire augmenté et l'implication des inhibiteurs de Janus kinase dans la survenue de ces évènements indésirables graves reste incertaine.
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