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Introduction : La couverture vaccinale des patients d’oncologie sous chimiothérapie n’est pas satisfaisante. C’est le cas pour le vaccin contre la grippe et le pneumocoque. Un protocole de communication entre oncologues, médecins généralistes et patients peut-il influencer le taux de couverture vaccinale? Méthode : Une enquête de prévalence a été réalisée dans un centre d’oncologie avant et après mise en place d’un protocole de communication entre oncologues, médecins généralistes et patients. Résultats : Au total 183 patients ont été interrogés, 91 pour le premier audit et 92 pour le second. Le taux de vaccination contre la grippe a progressé de 25,2% à 44,6% (P = 0,0062), contrairement à celui contre le pneumocoque. La communication à ce sujet avec l’oncologue et le médecin généraliste étaient des facteurs prédictifs de vaccination contre la grippe avec des OR respectifs à 8,1 (95%IC 1,6-41,9, P = 0,0129) et à 8,3 (95%IC 3,5-19,9, P <0,0001). C’est également le cas contre le pneumocoque avec des OR respectifs à 7,45 (95%IC 1,6-34,1, P = 0,0096) et à 11,37 (95%IC 4,6-28,4, P <0,0001). Conclusion : La communication orale des informations aux patients est un facteur prédictif d’une meilleure couverture vaccinale, mais ce n’est pas le cas pour les informations écrites.