Cette thèse explore l'érosion-infiltration, une technique novatrice et conservatrice pour le traitement des dyschromies dentaires antérieures. Bien que prometteuse, cette approche reste sous-utilisée dans la pratique quotidienne des chirurgiens-dentistes. L'étude vise à optimiser son application à travers l'élaboration de protocoles spécifiques adaptés à différentes étiologies de taches. La méthodologie repose sur l'analyse de six cas cliniques issus de deux cabinets privés et du CHU de Rennes, aboutissant à la création de fiches cliniques synthétiques pour chaque indication thérapeutique. Les résultats, évalués immédiatement et après un mois selon les critères FDI de Hickel et al., montrent une amélioration esthétique pour l'ensemble des cas traités, avec des résultats plus nuancés pour deux cas sur six. L'étude souligne les limites de la technique face aux défauts profonds, nécessitant parfois une association avec des approches plus invasives comme la micro/macro-abrasion. La discussion met en lumière les défis rencontrés, notamment la difficulté d'accès aux lésions profondes et l'importance d'une évaluation précise de l'étiologie des taches pour un traitement optimal. Cette thèse enrichit l'arsenal thérapeutique des chirurgiens-dentistes en fournissant un guide détaillé pour l'application de l'érosion-infiltration. Elle met en évidence l'intérêt de cette technique dans le traitement conservateur des dyschromies antérieures, tout en soulignant l'importance d'une approche personnalisée. Les perspectives incluent la nécessité de poursuivre les recherches sur la stabilité à long terme des résultats et l'exploration de combinaisons thérapeutiques pour optimiser les résultats dans les cas complexes.