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Sciences de Gestion
/ 12-10-2017
Diouf Jacques François
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Face à l’abus d’alcool notamment chez les jeunes, les acteurs de santé recommandent de réguler le marketing des industriels. En France selon la loi Evin (1991), les publicités pour l’alcool doivent être objectives, informatives et, non attractives en termes de contenu. Cette recherche teste l’efficacité de cette régulation en comparant l’influence de publicités informatives versus plus attractives en termes de perception du produit, d’attitude envers la publicité et d’envie de consommer. Elle évalue aussi la visibilité des avertissements sanitaires alcool selon la saillance de leur format et du contexte publicitaire. Cette recherche a identifié et étudié l’appropriation des codes et de l’iconographie du luxe par les marques d’alcool comme une nouvelle forme de contenu publicitaire à travers une phase de monitoring. Grâce à une revue de la littérature, elle a formulé des propositions de recherche en termes d’implications marketing et de santé publique afin de cerner le mécanisme de persuasion potentiel relative à cette pratique marketing. Ces implications présentent le luxe comme une potentielle réponse marketing aux motivations de consommer de l’alcool chez les jeunes, sur la base de théories relatives à la construction identitaire. Elles soulignent aussi l’influence des publicités et du packaging, en particulier lorsque ces stimuli sont infusés de codes du luxe (sur la base de théorie de l’infusion de l’art et de cas des paquets de cigarettes infusés des codes du luxe). Pour tester ces propositions, une étude qualitative exploratoire (26 entretiens) a d’abord servi à cerner la nature et l’influence du contenu (publicités plus informatives versus luxe) en termes de réponses cognitives, affectives, d’intentions comportementales et de perceptions des avertissements sanitaires. Les résultats de ces entretiens ont servi à construire la phase expérimentale de la recherche en termes d’opérationnalisation des concepts de contenu publicitaire et d’avertissement sanitaire, de formulation des hypothèses de recherche, de sélection et design des stimuli et de méthodologie (combinaison de méthodes verbales et non-verbales). Sur la base d’un design inter-sujets, nous avons lancé deux études expérimentales (étude eye-tracking = 174 jeunes ; étude en ligne = 696 jeunes) testant 12 stimuli publicitaires [3 (marques d’alcool) x 2 (styles de contenu publicitaire: PO versus luxe) x 2 (formats d’avertissement: format actuel versus plus saillant)]. Les résultats soulignent l’intérêt de réguler le contenu des publicités d’alcool (cf. Loi Evin). Celui-ci influence l’attitude à l’égard de la publicité, la perception du produit et le désir de consommer. Les publicités plus informatives sont perçues comme moins attractives, alors que les publicités luxe génèrent et renforcent des perceptions positives à l’égard du produit, des bénéfices de consommation et les envies de consommer et de boire. Quant à l’avertissement actuel, il est jugé inefficace en termes de visibilité, de crédibilité et de risques perçus. Toutefois un format plus saillant permet d’augmenter le degré d’attention qu’on y porte ainsi que sa visibilité perçue. Cela est important car l’efficacité d’un avertissement repose en partie sur ses deux critères. Aucun effet d’interaction significatif des variables manipulées n’est à signaler dans cette étude.
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