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Chirurgie dentaire
/ 25-10-2018
Derrien Laura
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Problématique : Les patients en situation de handicap peuvent avoir besoin d’un suivi bucco-dentaire plus poussé au vu des difficultés que peuvent entraîner leur handicap. Pourtant, cette population a plus de difficultés à consulter un chirurgien-dentiste que la population générale. C’est pourquoi nous avons voulu évaluer l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap en Martinique. Nous avons pour cela mené une enquête auprès des deux publics concernés : les martiniquais en situation de handicap, et les chirurgiens-dentistes exerçant sur l’île. Matériel et méthodes : Entre janvier et avril 2018, une étude observationnelle transversale par questionnaires a été réalisée en Martinique sur 207 personnes en situation de handicap et 48 chirurgiens-dentistes. Résultats : Le questionnaire à destination des chirurgiens-dentistes a obtenu un taux de participation de 20,85%. Notre échantillon est composé de 15 femmes et de 24 hommes avec un âge moyen de 40,1 ans. Trois (7,7%) des praticiens interrogés ont déjà refusé de prendre en charge un patient en situation de handicap et parmi eux, un n’a pas pu adresser ces patients car il ne connaissait ni confrères ni structures aptes à les prendre en charge. Concernant les personnes en situation de handicap, nous avons recueilli 207 réponses : 51,7% de femmes et 48,3% d’hommes âgés de 18 à 89 ans. Dans notre échantillon, 25,1% des personnes n’ont pas consulté de chirurgien-dentiste depuis plus de 3 ans et 29,5% consultent uniquement en cas de douleurs. 40,6% des personnes ont déjà renoncé à des soins dentaires en Martinique et 23,2% ont déjà été confrontées à un refus de soin de la part d’un chirurgien-dentiste. Conclusion : Le renoncement aux soins bucco-dentaires est très élevé chez les personnes en situation de handicap en Martinique. Les taux de renoncement aux soins et de refus de soins varient de manière importante en fonction du type de handicap et du degré de limitation des patients. Nous avons observé que les patients sont souvent mal informés sur leurs droits concernant leur prise en charge. Quant aux praticiens, ils déplorent principalement une non-valorisation du temps accordé à la prise en charge de ces patients et un manque de correspondants locaux spécialisés dans la prise en charge des patients porteurs de handicap. Les patients ne pouvant pas se déplacer dans des régions voisines comme en métropole, la mise en place de structures spécialisées s’avère nécessaire afin de réduire le taux de renoncement aux soins bucco-dentaires.
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