Contexte : l’encadrement des internes en médecine générale via la supervision indirecte (SI) au cours du SASPAS (stage ambulatoire en soins primaire et en autonomie supervisée) constitue un enjeu fondamental pour les amener à devenir des professionnels compétents. Au cours de ce stage, des temps de rétroaction sont organisés et représentent un élément majeur d’apprentissage. Il existe une association significative entre la qualité de la rétroaction et la progression des compétences. Elle peut être guidée par des outils tels que le RAQ, Recueil d’activité quotidien, outil d’auto-évaluation permettant de juger son niveau d’aisance sur la consultation dans 4 domaines : diagnostic, thérapeutique, organisationnel, relationnel. Il a été proposé à partir de novembre 2022 à tous les internes de médecine de la subdivision. Objectif : recueillir le ressenti des internes sur l’encadrement du SASPAS pour faire émerger des perspectives d’évolution et discuter la place des outils d’aide à la SI tels que le RAQ. Méthode : il s’agit d’une étude qualitative, par focus group (FG), menée auprès d’internes ayant réalisé leur SASPAS entre novembre 2021 et avril 2023. Résultats : nous avons interrogé 14 internes lors de 3 FG. Les principaux modes de progression relevés étaient la mise en autonomie progressive, la disponibilité des maîtres de stage et les temps d’échange de qualité. Ils n’ont pas trouvé que le RAQ avait amélioré les debriefings et ils l’ont finalement peu utilisé, le trouvant trop chronophage et sans intérêt pédagogique supplémentaire par rapport aux autres outils d’évaluation formative déjà proposés. Conclusion : les internes plébiscitent une rétroaction comme élément fondamental du SASPAS quand elle est de qualité. Le RAQ ne semble pas correspondre au besoin de formation personnalisée des internes. Mais mettre en place des évaluations formatives régulières destinées aux MSU pourraient les aider à mieux maitriser l’exercice de la rétroaction.