|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
Tri :
Date
Titre
Auteur
|
|
Neurosciences, éthologie
/ 14-12-2018
Batail Jean-Marie
Voir le résumé
Voir le résumé
Le but de ce travail est d’étudier deux dimensions sémiologiques, identifiées dans la littérature comme associées au trouble dépressif résistant, l’anxiété et l’apathie. Ces marqueurs cliniques et leurs corrélats radiologiques seront ensuite testés dans une analyse longitudinale du pronostic à 6 mois d’une cohorte de patients souffrant de dépression. Les données originales de ce travail sont issues de la cohorte LONGIDEP. Cette étude prospective, naturalistique, a été menée chez des patients souffrant d’un épisode dépressif majeur qui bénéficiaient, dans le cadre des soins courants, d’une évaluation clinique, neuropsychologique et d’une imagerie cérébrale à l’inclusion. Une nouvelle évaluation a été proposée à 6 mois de l’inclusion. Cette étude nous a permis de montrer que 1) l’apathie dans la dépression est associée à un profil clinique et physiopathologique spécifique, 2) l’analyse catégorielle et sémiologique de l’anxiété dans une population de sujet déprimés résistants n’étaient pas concordantes. Les déprimés résistants présentaient une hyperperfusion amygdale centro-médiane, 3) l’anxiété trait, un pattern cognitif associé à la mémoire visuo-spatiale étaient prédictifs d’une évolution péjorative de la dépression. Des anomalies structurales de régions impliquées dans la régulation émotionnelle et plus précisément l’adaptation au danger/peur, étaient associées à une évolution péjorative de la dépression. Des deux dimensions sémiologiques étudiées, l’anxiété apparaît être impliquées dans le pronostic de la dépression. L’étude des liens entre l’anxiété et les troubles de la motivation est une perspective de recherche pour la dépression résistante.
|
|
Biologie et sciences de la santé
/ 06-11-2017
Auffret Manon
Voir le résumé
Voir le résumé
Doyenne de la thérapeutique antiparkinsonienne, puissant outil pharmacologique au profil singulier, l’apomorphine est aujourd’hui indiquée comme thérapeutique de deuxième intention, au stade où les fluctuations liées au traitement oral handicapent le quotidien des patients. Si ses effets sur la triade parkinsonienne et les fluctuations motrices sont connus et objectivés depuis le milieu du XXème siècle, son spectre d’action sur les troubles non moteurs a, quant à lui, été encore peu exploré. Ce travail de thèse avait deux objectifs : (1) établir un état de l’art quant aux connaissances actuelles sur l’apomorphine et (2) étudier les effets d’un traitement par pompe à apomorphine sur la symptomatologie non motrice parkinsonienne, en particulier aux plans cognitifs et émotionnels, sur une période de six mois. Pour ce faire, deux études ont été menées. La première, intitulée APO-TEP, s’intéressait à l’évolution de l’état cognitif et de la qualité de vie de patients présentant la maladie à un stade avancé, mais ne pouvant bénéficier de la chirurgie de stimulation cérébrale profonde du noyau subthalamique. Une exploration du métabolisme cérébral était associée à l’évaluation clinique. Ce travail a permis de mettre en évidence une amélioration significative des fonctions motrices, cognitivo-psychiatriques (fonctions exécutives et apathie) et de la qualité de vie après six mois de traitement. Des modifications d’activité cérébrale dans les réseaux fonctionnels cognitifs, moteurs et limbiques ont par ailleurs été observées, soutenant l’idée d’un substratum anatomo-fonctionnel diffus. La seconde étude, intitulée APO-EMO, évalue les effets du traitement par pompe à apomorphine sur la sphère émotionnelle, souvent altérée dans la maladie de Parkinson. Cette dernière étude est toujours en cours ; les résultats préliminaires ne mettent pour l’heure pas en évidence d’effets sur la perception individuelle des émotions (intelligence émotionnelle et expressivité). Les analyses visant à explorer les effets du traitement sur le mimétisme facial et la reconnaissance des expressions faciales émotionnelles seront menées dans un second temps. L’ensemble de ces résultats expérimentaux est discuté à la lumière des données de la littérature et plusieurs perspectives cliniques et de recherche sont développées. De nouveaux travaux, visant à mieux comprendre les réseaux neuronaux et les voies neurochimiques activées par l’apomorphine en perfusion continue, sont à mener. Longtemps cantonnée au rang de curiosité pharmacologique, l’apomorphine semble enfin trouver sa place dans l’arsenal thérapeutique.
|
|
Biologie et sciences de la santé
/ 07-11-2016
Argaud Soizic
Voir le résumé
Voir le résumé
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative principalement associée à la dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques du mésencéphale provoquant un dysfonctionnement des noyaux gris centraux. En parallèle de symptômes moteurs bien connus, cette affection entraîne également l’émergence de déficits émotionnels impactant en outre l’expression et la reconnaissance des émotions. Ici, se pose la question d’un déficit de reconnaissance des émotions faciales chez les patients parkinsoniens lié au moins en partie aux troubles moteurs. En effet, selon les théories de simulation des émotions, copier les émotions de l’autre nous permettrait de mieux les reconnaître. Ce serait le rôle du mimétisme facial. Automatique et inconscient, ce phénomène est caractérisé par des réactions musculaires congruentes à l’émotion exprimée par autrui. Dans ce contexte, une perturbation des capacités motrices pourrait conduire à une altération des capacités de reconnaissance des émotions. Or, l’un des symptômes moteurs les plus fréquents dans la maladie de Parkinson, l’amimie faciale, consiste en une perte de la mobilité des muscles du visage. Ainsi, nous avons examiné l’efficience du mimétisme facial dans la maladie de Parkinson, son influence sur la qualité du processus de reconnaissance des émotions, ainsi que l’effet du traitement dopaminergique antiparkinsonien sur ces processus. Pour cela, nous avons développé un paradigme permettant l’évaluation simultanée des capacités de reconnaissance et de mimétisme (corrugator supercilii, zygomaticus major et orbicularis oculi) d’émotions exprimées sur des visages dynamiques (joie, colère, neutre). Cette expérience a été proposée à un groupe de patients parkinsoniens comparé à un groupe de sujets sains témoins. Nos résultats supportent l’hypothèse selon laquelle le déficit de reconnaissance des émotions chez le patient parkinsonien pourrait résulter d’un système « bruité » au sein duquel le mimétisme facial participerait. Cependant, l’altération du mimétisme facial dans la maladie de Parkinson et son influence sur la reconnaissance des émotions dépendraient des muscles impliqués dans l’expression à reconnaître. En effet, ce serait davantage le relâchement du corrugateur plutôt que les contractions du zygomatique ou de l’orbiculaire de l’œil qui nous aiderait à bien reconnaître les expressions de joie. D’un autre côté, rien ne nous permet ici de confirmer l’influence du mimétisme facial sur la reconnaissance des expressions de colère. Enfin, nous avons proposé cette expérience à des patients en condition de traitement habituel et après une interruption temporaire de traitement. Les résultats préliminaires de cette étude apportent des éléments en faveur d’un effet bénéfique du traitement dopaminergique tant sur la reconnaissance des émotions que sur les capacités de mimétisme. L’hypothèse d’un effet bénéfique dit « périphérique » sur la reconnaissance des émotions par restauration du mimétisme facial reste à tester à ce jour. Nous discutons l’ensemble de ces résultats selon les conceptions récentes sur le rôle des noyaux gris centraux et sous l’angle de l’hypothèse de feedback facial.
|
|
Biologie et sciences de la santé
/ 20-10-2016
Duprez Joan
Voir le résumé
Voir le résumé
Le contrôle cognitif de l’action est un processus permettant de supprimer un comportement inapproprié au profit d’une action dirigée par l’intention. Il est particulièrement important en situation de conflit où l’expression de comportements alternatifs entre en compétition. Ce processus est largement soutenu par des réseaux cortico-sous-corticaux frontaux dont le bon fonctionnement est impacté par la maladie de Parkinson. Nous nous sommes intéressés au rôle de ces différentes structures cérébrales dans le contrôle cognitif de l’action en s’appuyant sur l’impact de la maladie de Parkinson et de ses traitements. Plus précisément, nous avons discuté des aspects dynamiques de sélection et de suppression des réponses impulsives tel que proposé par le modèle d’activation-suppression dans le cas de réponses oculaires. Nous avons donc adapté une tâche expérimentale de conflit classique, la Simon task, utilisant les mouvements oculaires, et validé son utilisation de notre dans le cadre de ce modèle. Les travaux suivant ont porté sur l’impact de divers facteurs sur ce processus. Nous avons montré que le vieillissement normal exacerbe la sélection impulsive des actions qui pourrait être compensée par la mise en place d’une inhibition sélective plus efficace. Ces résultats sont en accord avec de récentes théories proposant le recrutement plus important des structures préfrontales afin de pallier aux déficits cognitifs entrainés par le vieillissement. Nos résultats ont également indiqué que la maladie de Parkinson entraine une augmentation très importante de la sélection impulsive des actions ce que nous attribuons au dysfonctionnement des boucles cortico-sous-corticales causé par la maladie. Finalement, nous nous sommes intéressés à l’impact de la stimulation cérébrale profonde du noyau subthalamique. Nos résultats préliminaires n’ont pas montré d’effet de ce traitement sur les capacités de contrôle cognitif de l’action. Nous discutons l’ensemble de nos résultats à la lumière des travaux majeurs portant sur les structures cérébrales impliquées dans le contrôle cognitif de l’action et proposons plusieurs perspectives de recherches pouvant avoir un impact fondamental ou clinique.
|
|
Biologie et sciences de la santé
/ 14-03-2016
Houvenaghel Jean-François
Voir le résumé
Voir le résumé
La symptomatologie non motrice de la maladie de Parkinson s’accompagne fréquemment d’un défaut de contrôle cognitif. Le contrôle cognitif faisant référence à un ensemble de processus facilitant le traitement de l’information et la production de comportements adaptés, son altération impactera de très nombreuses capacités cognitives. Parmi ces capacités, nous nous intéresserons plus spécifiquement, d’une part, à la production orale de mots évaluée à travers les tests de fluences verbales et, d’autre part, aux processus favorisant la production d’actions intentionnelles en situation motivée comme évaluée par la Simon Task motivée. Par notre première étude nous remettrons en question l’hypothèse d’un défaut de contrôle cognitif comme origine principale de la réduction des performances aux tests de fluences verbales à la suite de la stimulation cérébrale profonde du noyau subthalamique. En effet, nous n’avons pas mis en évidence de relation entre cette altération et une modification de l’activité métabolique des régions frontales supportant le contrôle cognitif, ou une modification des performances à d’autres tests nécessitant un contrôle cognitif efficient. Les travaux suivant, portant sur le contrôle des actions motivées démontrent, d’une part, que la production d’actions guidées, non pas par des tendances d’actions impulsives, mais par des tendances d’actions en accord avec les intentions, est plus ardue lorsqu’une récompense financière est mise en jeu. D’autre part, le traitement de la maladie de Parkinson, aussi bien par dopathérapie que par stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique module le fonctionnement des processus impliqués, suggérant un rôle particulier des noyaux gris centraux. Nous discuterons des processus cognitifs et neuronaux impliqués et proposerons des perspectives de recherche aussi bien neuroscientifiques que cliniques.
|
|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
|