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INTRODUCTION : La quantification du rehaussement tardif (RT) en IRM pourrait mieux prédire le risque d'arythmie ventriculaire et de mort subite que la fraction d'éjection ventriculaire gauche. Cependant, son utilisation est limitée par la variabilité de ses résultats, liée à l’hétérogénéité d'acquisition et de post-traitement, mais aussi probablement au type de cardiopathie. MATÉRIEL ET MÉTHODES : Soixante IRM cardiaques réalisées pour des cardiomyopathies ischémiques (CMI; n = 20), hypertrophiques (CMH; n = 20) et dilatées (CMD; n = 20) ont été analysées rétrospectivement par 2 lecteurs indépendants. La quantification de la masse de RT a été menée selon 3 méthodes : manuelle, full width at half maximum (FWHM) et 5-déviations standards (DS). La variabilité et la reproductibilité inter-observateur ont été évaluées dans chaque groupe de cardiopathie. RÉSULTATS : Les coefficients de variation les plus faibles ont été observés dans le groupe des CMI (0,31, 0,34 et 0,33), les plus élevés, dans celui des CMD (0,64, 0,77 et 0,47). Pour les CMI, la reproductibilité était satisfaisante, notamment avec les méthodes manuelle et FWHM (coefficient intra-classe (ICC) = 0,72 et 0,71 respectivement). Pour les CMH et les CMD, une seule méthode fournissait une reproductibilité satisfaisante (ICC à 0.76 avec la méthode 5SD et 0.74 avec la méthode manuelle, respectivement). CONCLUSION : Parmi les différentes cardiopathies, les CMI pourraient être les plus susceptibles de bénéficier de la mesure du RT comme outil de stratification. Dans les CMD, quelle que soit la méthode utilisée, cette mesure ne semble pas encore suffisamment reproductible.