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Introduction : Les maladies hépatiques sont un fléau à échelle mondiale avec plus de 844 millions de personnes atteintes. Les étiologies aigües, bien que rares, peuvent prendre une forme gravissime menant à la mort. Les hépatites chroniques représentent la très grande majorité des atteintes à l’échelle mondiale. Bien qu’elles soient un enjeu comparable à d’autres affections chroniques comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires, elles demeurent insuffisamment diagnostiquées principalement car ce sont des maladies asymptomatiques. Le processus diagnostic repose actuellement sur l’établissement d’un bilan sanguin puis, en cas d’anormalité et de facteurs de risques associés, d’évaluation de l’étendue de la fibrose et de l’activité nécro-inflammatoire intrahépatique par biopsie hépatique. Pour se substituer à cette pratique invasive, de nombreuses méthodes alternatives émergent dont le Fibroscan. Le nouveau paradigme consiste à associer plusieurs marqueurs non invasifs afin d’accumuler suffisamment de preuves pour augmenter la précision diagnostique et notamment des marqueurs d’inflammation. Dans ce contexte, les chimiokines CXCL10, CXCL11 et CXCL12 qui interviennent dans des évènements chimiotactiques sont des candidats intéressants comme marqueurs d’inflammation ou de fibrose intrahépatique dans le cadre d’affections aigües ou chroniques. Objectif : D’une part, l’objectif de cette thèse a consisté à caractériser ces candidats biomarqueurs sur des cohortes humaines d’affections aigües ou chroniques. D’autre part, l’objectif a été de proposer un nouvel outil pour le dépistage simplifié et délocalisé des maladies hépatiques au travers de la technologie d’immunochromatographie par flux latéral. Patients et Méthode : La caractérisation des biomarqueurs candidats a consisté à mesurer le niveau sérique de ces chimiokines et de les corréler à des étiologies particulières dans le contexte d’affections aiguës ou de données clinico-biologiques de fibrose ou d’inflammations intrahépatiques dans le cadre d’affections chroniques. L'étude sur les atteintes aiguës a concerné 163 patients classés en fonction de l'étiologie. Pour les affections chroniques, l’étude a été menée sur deux étiologies : l’hépatite chronique causée par le virus de l’hépatite C (VHC) (n = 87) et l’alcoolisme chronique (n = 166). Concernant le développement d'un test rapide, une preuve de conception sur la forme cytosolique de l'enzyme AST a été réalisée pour démontrer l'équivalence du dosage entre la méthode de référence (mesure enzymatique) et la méthode développée (mesure immunologique). Pour cela, le dispositif développé a été évalué sur des patients (n = 23) ainsi que sur des sujets en bonne santé (n = 11) afin d'évaluer la spécificité du dispositif. Résultats : Les résultats obtenus sur les patients avec hépatites aigües ont permis d’aboutir à une signature chimiokinique en fonction de l’étiologie. Concernant le VHC, les résultats montrent que CXCL11/CXCL12 sont des biomarqueurs de cirrhose et CXCL10/11 des biomarqueurs d’inflammation intrahépatique. Pour les patients avec alcoolisme chronique, CXCL11 et CXCL12 sont associés également avec la fibrose avancée. De plus, elles sont corrélées à d’autres marqueurs non-invasifs de fibrose hépatique et sont également associés à la présence d’une stéatohépatite. Enfin, le test rapide développé démontre une bonne spécificité et sensibilité sur les échantillons évalués. De plus, une linéarité de mesure est obtenue permettant d’envisager un usage quantitatif avec un lecteur de test adapté. Conclusion : Ces travaux ont permis de caractériser de nouveaux biomarqueurs et de proposer de nouveaux outils pour l’amélioration du diagnostic des maladies hépatiques. De plus, les résultats obtenus soulèvent des questions sur les implications de ces chimiokines dans le processus pathogène des différentes étiologies étudiées et pourraient constituer, le cas échéant, de nouvelles cibles thérapeutiques.Patients et Méthode : La caractérisation des candidats biomarqueurs a consisté à mesurer le relargage sérique de ces chimiokines et de les corréler à des étiologies particulières dans le cadre d’affections aigües ou de données clinico-biologiques de fibrose ou d’inflammation intrahépatique dans le cadre d’affections chroniques. L’étude sur les affections aigües a porté sur 163 patients regroupés selon le type d’affection (virale, médicamenteuse, toxique…). Concernant les affections chroniques, l’étude a été réalisé sur deux étiologies : l’hépatite chronique causée par le virus de l’hépatite C (n=87 patients) et l’alcoolisme chronique (n=166 patients). Concernant le développement d’un test rapide, nous avons choisi de réaliser une preuve de conception sur l’enzyme AST de forme cytosolique afin de démontrer l’équivalence de dosage entre la méthode de référence qui consiste à mesurer l’activité enzymatique et la méthode développé qui repose sur une détection immunologique Pour cela, le dispositif développé a été évalué sur des patients (n=23) dont les concentrations en AST couvrent une large gamme de concentration ainsi que sur des sujets sains (n=11) pour évaluer la spécificité du dispositif. Résultats : Les résultats obtenus sur les patients avec hépatites aigües montrent que les chimiokines étudiées sont retrouvées dans la grande majorité des étiologies avec des différences d’expression selon les étiologies. Concernant l’hépatite C chronique, les résultats montrent que CXCL11/CXCL12 sont des biomarqueurs de cirrhose et CXCL10/11 des biomarqueurs d’inflammation intrahépatique. Ensuite, pour les patients avec alcoolisme chronique, CXCL11 et CXCL12 sont associés également avec la fibrose avancée. De plus, elles sont corrélées à d’autres marqueurs non-invasifs de fibrose hépatique et sont également associés à la présence d’une stéatohépatite. Enfin, le test rapide développé démontre une bonne spécificité et sensibilité sur les échantillons évalués. De plus, une linéarité de mesure est obtenue permettant d’envisager un usage quantitatif avec un lecteur de test adapté. Conclusion : Ces travaux ont permis de caractériser de nouveaux biomarqueurs et de proposer de nouveaux outils pour l’amélioration du diagnostic et du dépistage des maladies hépatiques. De plus, les résultats obtenus soulèvent des questions sur le potentiel rôle et sur les implications de ces chimiokines dans le processus pathogène des différentes étiologies étudiées et pourraient constituer, le cas échéant, de nouvelles cibles thérapeutiques.