Objectif : étudier les conséquences de l’arrêt du fingolimod (FTY) pour désir de grossesse dans une cohorte de patientes atteintes de sclérose en plaques (SEP). Méthodes : ont été incluses des patientes atteintes de SEP récurrente, provenant de 6 centres français et ayant arrêté le FTY pour désir de grossesse entre le 1er juin 2011 et le 1er mars 2020. Les données démographiques, cliniques et radiologiques et obstétricales ont été recueillies de manière rétrospective sur une période allant de 12 mois avant la mise sous FTY jusqu’à 12 mois après l’arrêt du FTY (24 mois pour les données obstétricales). Notre critère de jugement principal était la comparaison du taux annualisé de poussées (TAP) entre la période de traitement par FTY et la période de 12 mois suivant l’arrêt. Résultats : 44 patientes atteintes de SEP rémittente ont été incluses pour 47 arrêts pour désir de grossesse. Dans l’année précédant l’arrêt du FTY le TAP était à 1,11 ; sous FTY à 0,11 ; et sur l’année suivant l’arrêt du FTY à 0,9 (1,23 dans les 6 premiers mois suivant l’arrêt). 57 % des patientes ont fait au moins une poussée à l’arrêt. Il y a eu 44,7 % de rebond, sans qu’il n’y ait de différence statistiquement significative entre celles qui ont fait un rebond et les autres. Conclusion : cette étude montre un risque de réactivation de la maladie à l’arrêt du FTY de 57 % avec un TAP qui augmente significativement par rapport à l’année avant le FTY ; et un risque de rebond de 44,7 % sans facteurs prédictifs mis en évidence. Des études supplémentaires sont nécessaires pour étayer nos connaissances sur le risque de rebond à l’arrêt du FTY pour désir de grossesse, et surtout mettre en évidence des facteurs prédictifs.