Voir le résumé
Introduction : L'infection par le VIH constitue un enjeu de santé publique en France. Le nombre de découverte de séropositivité chez les personnes de moins de 25 ans est de 900 cas par an. Il est important de s’informer sur la connaissance de cette population face à cette infection ainsi que l’implication actuelle du médecin généraliste. Matériel & Méthodes : Il s'agit d'une étude quantitative, transversale, instantanée, dans le cadre d'une stratégie de prévention et de dépistage. La population ciblée est les jeunes de 18 à 25 ans. Par une méthode non probabiliste, le recrutement est aléatoire, durant 1 mois, dans 5 cabinets médicaux de l'agglomération Lorientaise. Le recueil est réalisé à l’aide d’un questionnaire anonyme, avec information écrite, comportant des questions fermées et ciblées. Résultats : Durant un mois, 70 questionnaires ont été remplis. La population sondée est plus féminine avec un sexe ratio F/H de 2.88, et un âge médian de 21 ans. Concernant les pratiques sexuelles, l'échantillon est représentatif. Le nombre de partenaires n'est pas inférieur à celui évoqué par la population générale avec une part égale de célibataires et de gens en couple. 80% de la population consulte son médecin généraliste depuis plus d’un an. 33 % des sondés estiment ne pas être suffisamment informés sur l'infection par le VIH et 78% ne connaissent pas le traitement d'urgence. Un tiers des individus souhaitent des informations sur les traitements, le dépistage, la transmission et sur la prévention. Internet (75,7%), l’entourage (64,3%) et la télévision/radio (62,9%), sont les principaux vecteurs d’information. Les patients souhaitent principalement être informés par internet (67%) et le milieu scolaire (68,6%). 49% des individus ont réalisé un test de dépistage du VIH, les occasions retenus pour la réalisation de celui-ci ont attrait à la vie sexuelle : 85,7% lors d’un changement de partenaire et 75,7% lors d’un rapport jugé à risque. Pour faire un test de dépistage du VIH/Sida, la population s’oriente vers le médecin traitant pour 47% d'entre eux puis les CDAG/CEGIDD pour 45,7%. Pour 60% des jeunes sondés, le médecin traitant n'est pas un vecteur d'information sur l'infection par le VIH/Sida mais,44,3% souhaitent qu’il le devienne. Huit jeunes sur dix se disent satisfait de parler prévention et dépistage avec leur médecin. La meilleure circonstance pour parler des risques liés au VIH est une consultation dont le motif est la présence d'une IST pour 94,3% d'entre eux et 85,7% lors de la prescription d’une pilule. Conclusion : Les résultats de cette étude soulignent le manque d'information des jeunes sur les moyens de prévention et de dépistage du VIH. Les jeunes interrogés souhaitent voir en leur médecin un interlocuteur dans la prévention du VIH, celui-ci peut aborder plus sereinement des thèmes ayant attrait à la sexualité.