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Médecine Générale
/ 22-10-2020
Brousse Mathilde
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Introduction : Selon l'Inserm, l'hypnose est un « état modifié de conscience qui n'est ni un état de vigilance, ni un état de sommeil ». Ses nombreuses applications thérapeutiques suscitent un intérêt croissant chez les médecins généralistes, et de plus en plus tôt dans leur exercice. Aucune étude n'a encore exploré les attentes et le vécu des internes et jeunes remplaçants se formant à l'hypnose au-delà de l'initiation. Objectif : L'objectif était d'explorer les attentes et le vécu de médecins généralistes s'étant formés à l'hypnose pendant ou au décours de leur internat en Bretagne. Méthode : Il s'agissait d'une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés. Des internes ou anciens internes de Rennes et Brest s'étant formés à l'hypnose thérapeutique au-delà de l'initiation pendant leur internat ou au cours des deux années suivant la fin de leur internat ont été recrutés par courriel. Les entretiens ont été menés en face à face et enregistrés. Ils ont été intégralement retranscrits et ont fait l'objet d'une analyse thématique. Résultats : Les attentes principales des médecins interrogés étaient d'acquérir un outil psychothérapeutique, de développer leurs compétences en communication, de rendre le patient davantage acteur de sa prise en charge et de profiter de ce temps de formation pour travailler sur leurs propres problématiques. La formation a été appréciée pour la place accordée à la mise en pratique, chacun adoptant tour à tour le rôle d'opérateur, de sujet et d'observateur. Accepter le rôle de sujet était plus ou moins facile pour chacun et dépendait principalement de la bienveillance de l'opérateur et du sentiment de sécurité généré par les formateurs. Chaque médecin a ensuite pu mettre en pratique ce qu'il avait appris, utilisant largement les techniques de communication et, dans des proportions variables, l'hypnose conversationnelle, l'hypnoanalgésie et l'hypnothérapie. A travers l'hypnose, leurs patients sont devenus davantage acteurs, dans la mesure où sans l'engagement de ces derniers, aucune efficacité n'était possible. Enfin, entre le travail sur soi effectué pendant la formation et la pratique régulière de l'auto-hypnose, beaucoup de médecins se sont sentis plus sereins au quotidien. L'incertitude concernant la juste tarification des séances d'hypnose a été évoquée. Discussion / conclusion : Une des forces de cette étude est le caractère varié de l'échantillon en termes de type et de fréquence de pratique de l'hypnose. Une de ses faiblesses est l'inégale représentation des quatre formations étudiées. L'importance du lien thérapeutique est d'autant mieux comprise qu'elle est ressentie en tant que sujet, comme au cours de la formation à l'hypnose. La formation médicale initiale ne gagnerait-elle pas à intégrer ce type d'expérience ?
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