Introduction : Comme de nombreux pays dans le monde, la France connaît une pénurie médicale. Il en résulte une surcharge de travail pour les médecins et un défaut d’accès aux soins pour les patients. La délégation de tâches et l’interprofessionnalité se développent pour pallier à ces problématiques. En septembre 2018, le plan « Ma Santé 2022 » a présenté le déploiement d’assistants médicaux en France auprès des médecins généralistes. Objectif : Identifier dans la littérature les facteurs impactant l’intégration des assistants médicaux en soins primaires, dans les pays au mode de vie occidental. Méthodologie : Réalisation d’une scoping review, basée sur les critères PRISMA-Scr, à travers différents moteurs de recherche (PubMed, Lens.org, BDSP, SUDOC, CISMeF, Science Direct, Web of Science). Résultats : 21 études ont été inclues. Les facteurs motivant le déploiement des assistants médicaux étaient principalement : le besoin d’alléger la charge de travail des médecins et de leur redonner du temps médical, la volonté d’améliorer l’offre et l’accès aux soins, le moindre coût de l’emploi des assistants. Les principaux freins à leur intégration étaient : la méconnaissance de cette profession, le risque de chevauchement de tâches avec d’autres professionnels de santé (infirmiers notamment), la crainte d’une dégradation de la relation médecin-patient, des obstacles financiers. Il existe des divergences entre les objectifs parfois plus « quantitatifs » des politiques de santé et les aspirations « qualitatives » des médecins. Conclusion : Malgré le développement grandissant de la délégation de tâches auprès des assistants médicaux, la littérature reste pauvre à ce sujet. L’intégration des assistants médicaux partage et questionne les médecins de pays différents. Les problématiques d’intégration des assistants médicaux rappellent celles des infirmiers en pratique avancée.