Contexte : Le climat de la planète se réchauffe inéluctablement. Les vagues de chaleur seront de plus en plus fréquentes. De nombreux médicaments peuvent être responsables d’effets indésirables pendant les vagues de chaleur notamment chez les personnes âgées. Objectif : Analyser les pratiques de prescription et de prévention de la iatrogénie des médecins généralistes pendant les vagues de chaleur. Méthode : Enquête par questionnaire en ligne auprès de médecins généralistes exerçant en France, diffusé de novembre à décembre 2021. Résultats : 100 réponses ont été obtenues. 64% des médecins avaient déjà diminué ou arrêté un médicament car ils craignaient une complication à cause de la vague de chaleur. 29% avaient déjà différé l’instauration d’un traitement alors qu’il était indiqué. 20% des médecins surveillaient plus fréquemment leurs patients à risque. 55% des médecins recommandaient à leurs patients de ne pas s’automédiquer. 68% des médecins ne savaient pas qu’il existait des « recommandations canicule » officielles. Discussion et conclusion : Les pratiques des médecins sont hétérogènes par manque de conduites à tenir claires. Il manque des données pour guider précisément les pratiques des médecins. Pour assurer la surveillance renforcée des patients à risque, les médecins généralistes pourraient être aidés par une collaboration pluri professionnelle (en particulier avec les infirmier(ères) et les pharmaciens d’officine) et par la création de séances d’éducation thérapeutique.