Introduction. Les salariés peuvent bénéficier d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) lorsque leur handicap impacte leur travail. La demande se fait auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Dans certains départements, dont l’Ille-et-Vilaine, un formulaire de procédure accélérée est mis à la disposition des médecins du travail. Ce formulaire étant « obsolète », nous avons réévalué la qualité des informations transmises dans un premier temps. Puis dans un second temps, nous avons évalué les connaissances des médecins du travail d’Ille-et-Vilaine sur les prestations accessibles grâce à la RQTH et les Orientations Professionnelles (ORP) ainsi que l’utilisation du publipostage. Méthode. Nous avons réalisé deux enquêtes complémentaires, en ligne, type « Google form » auprès des médecins du travail des Service Santé du Travail Interentreprise de l’Ille-et-Vilaine et de l’équipe pluridisciplinaire d’évaluateurs « section adulte » de la MDPH35. Résultats. Le nombre de réponses était de 44 sur 130 médecins du travail et de 11 sur 21 évaluateurs de la MDPH. Les parties charnières utiles à l’attribution de la RQTH étaient la description du poste travail et la pertinence de la RQTH. Elles sont jugées utiles par 90,9 % des médecins du travail et par 90,0 % des évaluateurs pour la première, et utile pour la seconde par 97,7 % des médecins du travail et 90,9 % évaluateurs. D’autres informations seraient utiles, notamment l’ajout du caractère définitif du handicap et la précision d’un arrêt de travail en cours. Elles étaient considérées intéressantes par 77,3 % des médecins du travail pour la première, et pour la seconde par 72,3 % des médecins du travail et par 100 % des évaluateurs. Le lien médecins du travail – évaluateur en Ille-et-Vilaine est ténu, mais en pratique pour 9,1 % des médecins du travail et 36,4 % des évaluateurs, il est enrichissant. La connaissance des médecins du travail d’Ille-et-Vilaine des mesures apportées par la RQTH et les ORP était faible. La maîtrise était correcte de seulement 3 des 6 mesures apportées par la RQTH. La connaissance des 3 catégories d’ORP était maîtrisée par 5 (11,4 %) des médecins du travail. Le publipostage est encore sous-exploité et n’est pas utilisé par 20,5 % des médecins du travail. L’écart est plus important pour la signature électronique, n’étant pas utilisée par 90,9 % des médecins du travail. Conclusion. Nous proposons une ébauche pour un nouveau formulaire, portant davantage sur les informations pertinentes. Il pourra être amélioré au niveau départemental et national.