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L'incidence et la mortalité du cancer du pancréas sont en augmentation en France et dans le monde entier. Le traitement par FOLFIRINOX a permis d'augmenter la survie des patients métastatiques au prix d'une toxicité importante et souvent limitante. Notre étude rétrospective analyse le devenir des patients après allègement du FOLFIRINOX dans le cancer du pancréas métastatique ou localement avancé (LA). Le critère principal de jugement était la SSP de l'allègement (SSP 1). L'allègement était une pause thérapeutique ou une chimiothérapie de maintenance. La radio-chimiothérapie (RCT) était également possible dans le groupe LA. 149 patients ont reçus un traitement par FOLFIRINOX entre novembre 2007 et décembre 2015. 49 patients parmi les 92 métastatiques et 34 parmi les 45 LA ont été allégés. Dans le groupe LA, la SSP 1 était de 3,5 mois (IC 95% [0-9,9]) dans le bras pause thérapeutique, de 7,2 mois (IC 95% [3,1-11,3]) dans le groupe chimiothérapie et de 8,3 mois (IC 95% [5,5-11,2]) dans le bras RCT. Le bras RCT était significativement meilleur que la pause thérapeutique (p=0,035). La survie globale de l'allègement (SG 1) était respectivement de 11,8 mois (IC 95% [0-30,4]), 11,4 mois (IC 95% [4,0-18,8]) et 16,3 mois (IC 95% [7,9-24,7]) sans différence significative. Dans la population métastatique, la SSP 1 était de 5,3 mois (IC 95 % [2,6-8,0]) dans le bras pause thérapeutique et de 3,5 mois (IC 95% [2,7-4,2]) dans le bras chimiothérapie. La SG 1 était respectivement de 13,8 mois (IC 95% [9,3-18,3]) et 6,8 mois (IC 95% [3,3-10,3]). Il n'y avait pas de différence significative. Il semble qu'une stratégie de chimiothérapie d'induction par FOLFIRINOX, suivie d'un allègement (maintenance ou pause thérapeutique), et parfois suivie d'une ré-induction, soit envisageable chez ces patients. Cela doit être confirmé dans des études prospectives et sur de plus grandes cohortes.