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DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE
/ 14-04-2021
Boulanger Gaëlla
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Contexte : La psychiatrie de la femme englobe les aspects génétiques, biologiques, hormonaux et relationnels des troubles psychiatriques chez les femmes. La clinique psychiatrique est genrée et les hormones peuvent influencer la pathologie mentale chez certaines femmes. L’objectif de cette étude est d’identifier les spécificités de la prise en charge de la femme en psychiatrie et les difficultés rencontrées par les cliniciens en conséquence. Méthode : Une analyse qualitative a été réalisée à partir d’entretiens semi-dirigés de 16 psychiatres rennais travaillant au Centre Hospitalier Guillaume Régnier de Rennes. Les cliniciens ont été interrogés sur l’impact des fluctuations hormonales sur la pathologie mentale, l’influence du genre sur la prescription et leur expérience personnelle de la prise en charge de patientes de sexe féminin. Résultats : L’analyse des entretiens a mis en évidence des spécificités cliniques féminines, telles que la prévalence et l’expression des symptômes, et des spécificités biologiques liées aux fluctuations hormonales de la vie génitale chez la femme. Les résultats ont mis en exergue les difficultés de prises en charge thérapeutique et relationnelle des femmes durant la périnatalité, qui constitue une période critique dans la pathologie mentale et une des principales spécificités définissant la femme. D’autres spécificités ont également été évoquées dont la vulnérabilité aux violences notamment sexuelles. Les prises en charge en psychiatrie n’intègrent que peu les spécificités de la femme bien que les cliniciens puissent les identifier, par défaut de connaissances et d’expériences, mais également de certitudes. Le lien thérapeutique et les choix thérapeutiques sont pourtant influencés par le genre du patient, mais également par le genre du praticien. Les cliniciens évoquent leurs difficultés pour aborder les sujets intimes au risque d’altérer l’alliance thérapeutique, ainsi que leurs difficultés pour gérer les effets indésirables des traitements et surtout l’aspect sécuritaire lié au risque tératogène. La rigueur de l’entretien psychiatrique, la qualité de l’alliance thérapeutique, la balance bénéfice-risque avec le patient et le travail collaboratif sont autant de stratégies développées par les cliniciens pour gérer ces difficultés. L’expérience est définie par les cliniciens comme un élément facilitateur, permettant de développer des stratégies de communication et apporter des clés de compréhension. Conclusion : Les difficultés centrées sur la relation médecin-patient et sur la décision thérapeutique ont été mises en évidence à partir des échanges. Elles illustrent la grande spécificité de la prise en charge psychiatrique alliant traitement thérapeutique et alliance thérapeutique.
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