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médecine générale
/ 27-01-2017
Boul Jean-Philippe
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Contexte : Lorsque la vie et l’existence s’accompagnent de précarités, l’espérance de vie diminue, le risque de maladie et/ou de handicap s’accroît. Les maisons de santé pluri-professionnelles de Bretagne ont elles les ressources nécessaires pour améliorer la santé des plus vulnérables et lutter contre l’exclusion ? Objectif : L’objectif principal de cette étude était de réaliser un état des lieux de la prise en charge médico-sociale des patients en situation de précarité dans les maisons de santé pluri-professionnelles de Bretagne. Méthode : Une étude quantitative par questionnaire a été menée de juin à décembre 2016 auprès de 277 médecins généralistes répartis dans 74 maisons de santé de Bretagne. Le programme régional d’accès à la prévention et aux soins des plus démunis associé à l’expérience des dispositifs médico-sociaux existants ont servi de fil conducteur pour l’élaboration du questionnaire. Résultats : Le faible taux de réponse de 28,5% avait l’avantage de représenter 51,4% des maisons de santé pluri-professionnelles Bretonnes. « Isolement », « pauvreté », « chômage » et « fragilité » représentaient la précarité pour les médecins répondants. L’accès à l’eau et à une alimentation de qualité, et l’accès au travail semblaient être les déterminants les plus influents sur la santé dans notre société. Les scores du repérage de la précarité étaient ignorés, les procédures d’ouverture de droits à l’assurance maladie insuffisamment connues, et seulement 48,7% des médecins déclaraient connaître les dispositifs médico-sociaux et sociaux de leur secteur. 98,7% rencontraient des difficultés face à un patient précaire particulièrement dans la prise en charge des maladies mentales et dans le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire. Plus le médecin rencontrait de précaires, plus le degré de difficulté ressenti était élevé. Les réunions de concertation pluri-professionnelles sur le thème de la précarité étaient à encourager car la plupart des médecins émettaient un doute dans la capacité de la maison de santé à répondre aux besoins des patients en situation de précarité. Le renforcement de l’accompagnement psychosocial et administratif demandait du temps, des compétences et un savoir faire spécifiques ; des vacations de travailleurs sociaux au sein des maisons de santé semblait être la solution. Conclusion : Sensibiliser et former les médecins au thème de la précarité permettrait d’améliorer la santé de tous. Les maisons de santé pluri-professionnelles de Bretagne doivent alerter les pouvoirs publics, trouver des ressources suffisantes, et développer des actions de santé publique et sociales innovantes en direction des plus fragiles.
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