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Sujet : Aujourd’hui, alors que 85 % des Français souhaiteraient passer leurs derniers instants de vie au domicile, seuls 26 % décèdent chez eux. Pourquoi la fin de vie à domicile n’est-elle encore qu’un songe pour la majorité des patients. Objectifs et méthodes : Étude épidémiologique observationnelle transversale, qui s’intéresse aux facteurs associés à l’hospitalisation des patients en fin de vie, aux difficultés rencontrées lors de cette prise en charge et aux modalités de l’hospitalisation. Cette étude est complétée par des médecins libéraux de SOS, sur l’agglomération Lorientaise, dans le cadre de la permanence des soins durant l’année 2021. Résultats : L’analyse porte sur 145 patients en fin de vie. Le premier facteur associé à l’hospitalisation de ces patients est l’épuisement familial, avant les difficultés du médecin à gérer certains symptômes, comme la dyspnée ou les vomissements. Les principaux facteurs, paraissant favoriser le maintien à domicile, sont la volonté exprimée du patient concernant son lieu de fin de vie, la structure d’hébergement, l’âge, les aides et la présence de parents au domicile (p < 0 ,05). Ni le sexe du patient, ni la pathologie, ni les caractéristiques du médecin le prenant en charge ne semblent avoir d’influence sur l’hospitalisation des malades en fin de vie. 75 % des transferts à l’hôpital se font via les urgences et 63 % des hospitalisations seraient évitables. Conclusion : Majorer les aides, soutenir les familles, anticiper des épisodes aigus, améliorer la coordination ville-hôpital, recourir à l‘HAD et développer la médecine palliative semblent être des solutions pour une meilleure prise en charge des patients en fin de vie. Ces préconisations ont leurs limites, une étude plus globale à travers la Bretagne pourrait donner davantage de résultats.