Objectif : La formation à l’intubation difficile doit satisfaire à des objectifs pédagogiques définis par la SFAR et l’HAS. De précédentes études montrent que ces objectifs n’étaient pas atteints. Nous avons voulu évaluer si les DESAR du grand ouest atteignaient ces objectifs et quelle était la place de la simulation dans cette formation. Méthodes : Nous avons réalisé une étude descriptive multicentrique par envoi de questionnaire anonyme aux 277 DESAR du grand ouest via les secrétariats des pôles d’anesthésie réanimation. La période de recueil était en fin de semestre d’hiver 2015. L’évaluation qualitative était réalisée sur une échelle de Likert de 0 à 10. Résultats : Quatre-vingt-dix-sept internes ont répondu au questionnaire. Ils sont 50% dans le sous-groupe « fin de cursus ». Dans ce sous-groupe, ils sont 87% à déclarer une connaissance des algorithmes supérieure à 6. S’ils sont 88% à connaître l’emplacement du chariot d’intubation, ils ne sont que 50% à en connaître le contenu. En fin de cursus, ils satisfont les objectifs de formation à 98% pour le mandrin béquillé, 68% pour la fibroscopie, 60% pour la vidéolaryngoscopie, 24% pour l’abord trans-trachéal et 2% pour le fastrach. Ces taux sont respectivement 40%, 6%, 22%, 10% et 0% en atelier d’intubation. L’auto-évaluation des DESAR en fin de cursus met en évidence qu’ils sont 66% à déclarer leur formation théorique globale supérieure à 6. Ils se déclarent insuffisamment formés aux abords trans-trachéaux, au fastrach et à la fibroscopie pour respectivement 70%, 56% et 54%. Les demandes de formations complémentaires concernent 90% des DESAR en fin de cursus pour la simulation sur mannequin, 58% pour les ateliers d’intubation et 36% pour des cours théoriques. Conclusion : Les DESAR en fin de cursus ne satisfont pas les objectifs pédagogiques de la RFE SFAR. Les préconisations de l’HAS sur la simulation sont elles aussi non atteintes. Il existe une conscience de ce défaut de formation chez les internes qui sont demandeurs d’enseignements complémentaires.