Introduction : Les inégalités en terme d’accès aux soins chez les personnes trans est un problème de santé publique, chez une population marquée par un sur risque en santé mentale. Un engagement fort du médecin généraliste (MG) dans le parcours de santé des personnes trans est recommandé. L’objectif était de catégoriser les relations MG-personnes trans et d’en décrire les différents facteurs influençant. Méthodes : Enquête qualitative par entretiens semi-directifs de 14 MG installés en Bretagne. Analyse par théorisation ancrée. Résultats : Les relations MG-personnes trans peuvent être catégorisées selon le degrés d’engagement du MG : pas d’engagement, engagement moyen, engagement équilibré, et engagement fort. Les croyances et représentations des MG, les savoirs scientifiques et expérientiels du MG et de la personne trans, le questionnement éthique et déontologique du MG, la position de médecin de famille, et la temporalité de la transition de la personne trans, sont des facteurs influençant cette relation. Conclusion : L’illustration des facteurs influençant une relation imparfaitement développée entre les MG et les personnes trans doit permettre de venir soutenir de façon adaptée la pratique des MG dans le cadre de futures formations ou de dispositifs de soins.