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Anesthésie-Réanimation
/ 26-09-2022
Bosquet Camille
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Rationnel de travail : Un syndrome de détresse respiratoire aiguë survient chez environ 30% des patients cérébro-lésés hospitalisés en réanimation. La mise en décubitus ventral (DV) est une thérapeutique efficace pour améliorer l’hématose au cours du SDRA modéré et sévère, mais sa place chez les patients cérébro-lésés n’est pas établie. L’objectif de cette étude était de préciser la tolérance et l’impact de cette technique chez des patients cérébro-lésés graves. Matériel et méthodes : Nous avons mené un travail rétrospectif au sein du service de réanimation chirurgicale du CHU de Rennes. Entre janvier 2020 et mai 2022, 18 patients admis pour agression cérébrale aiguë ont réalisé au moins une séance de DV avec monitorage invasif de la pression intracrânienne (PIC). Résultats : D’une part, les séances de décubitus ventral étaient efficaces malgré un nombre et une durée de séances plus courts que dans les pratiques habituelles, avec une augmentation du rapport PaO2/FiO2 de 124 à 207 (p <0,001). Les séances écourtées pour hypertension intracrânienne (HTIC) étaient moins efficaces que les séances de 16h (rapport PaO2/FiO2 en fin de DV à 196 vs 260, p=0,05) mais permettaient une augmentation significative de l’hématose. D’autre part, la mise en DV entrainait une augmentation significative de la PIC. 10 patients avaient déjà présenté de l’HTIC avant la mise en DV et 13 patients ont présenté de l’HTIC pendant le DV. La PIC moyenne pendant le DV était à 19 (±6) mmHg et la PPC à 72 (±10) mmHg. Les patients ayant déjà présentés de l’HTIC avant la mise en DV passaient significativement plus de temps en HTIC pendant la
séance. La perte de l’autorégulation cérébrale, explorée par la corrélation PAM/PIC n’apparaissait pas comme un moyen de prédire la survenue d’HTIC pendant la séance de DV. Le temps passé avec une PIC> 20mmHg n’était pas corrélé à la mortalité. Enfin, la mise en DV permettait de corriger significativement l’hypoxémie et participait au contrôle des agressions cérébrales secondaires d’origine systémique. Conclusion : Le bénéfice théorique des séances de décubitus ventral est confirmé chez les patients cérébrolésés sur le plan de l’hématose, mais entraine chez une majorité de patients une augmentation de la PIC dont l’impact sur la mortalité ou le pronostic neurologique ne peut pas être évalué au sein de notre petite population. L’ascension de la PIC doit faire discuter l’optimisation des séances de DV (par une installation des patients visant à limiter l’augmentation de la PIC, une optimisation du niveau de PEP, un nombre et une durée des séances adaptés à la situation), et évaluer les alternatives à la mise en DV.
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