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Médecine
/ 26-04-2019
Bonnefon Noëmie
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Introduction : Dans le contexte actuel de recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), le rôle du médecin généraliste en tant que praticien de premier recours est mis en avant. Pourtant, il est confronté à des difficultés pour l’aborder au quotidien. Objectif : Analyser les méthodes adoptées par les médecins généralistes pour aborder la santé sexuelle avec les patients, afin de leur proposer un dépistage IST. Recueillir leurs avis concernant l’utilisation d’un interrogatoire systématique pour aider l’abord en routine. Méthode : Etude qualitative par entretiens individuels semi-directifs réalisée auprès de onze médecins généralistes Bretons. Les données ont été analysées par théorisation ancrée. Résultats : Les aspects tabous et chronophages de la sexualité étaient évoqués comme difficultés dans un contexte de consultation à temps restreint et à champ d’action très varié. Les médecins rapportaient ne pas toujours se sentir légitimes d’obtenir les antécédents sexuels pour prescrire un dépistage, surtout si l’information ne venait pas du patient. Pour surmonter ces difficultés, ils expliquaient profiter des consultations aux conditions favorables, justifiant leur rôle. S’ils devaient approfondir sur la sexualité, ils préféraient prendre le temps de créer une relation de confiance avec les patients. Certains s’appliquaient à ne pas présupposer la présence d’un unique partenaire ni l’hétérosexualité de leur patient. Au contraire, ils essayaient de montrer leur ouverture à ce sujet sans émettre de jugement. Pour recueillir des informations réelles et sincères, ils rappelaient au patient le caractère confidentiel de la consultation et l’objectif de prise en charge globale. Même s’ils semblaient en difficulté pour introduire le sujet en routine, les médecins ne souhaitaient pas standardiser ces questions intimes de peur de bousculer ou stigmatiser les patients. Conclusion : La santé sexuelle fait partie intégrante du bien-être du patient ; les médecins ont un rôle à jouer afin de provoquer ce dialogue plus fréquemment. L’interrogatoire systématique n’apparaissait pas envisageable, mais plutôt profiter des contextes favorables, construire une relation médecin-patient de qualité et faire un travail de communication pour ouvrir la discussion.
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