|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
Tri :
Date
Titre
Auteur
|
|
Médecine Générale
/ 22-09-2021
Bellebon Quentin
Voir le résumé
Voir le résumé
Introduction : La pandémie à COVID-19 est responsable de plusieurs millions de cas dans le monde dont environ 15% de formes graves. La prise en charge des formes graves repose essentiellement sur l’oxygénothérapie, c’est pourquoi le développement de l’oxygénothérapie à domicile serait susceptible de diminuer la pression sur le système hospitalier en réduisant les durées de séjour. La HAS a donc défini des critères d'éligibilités à une oxygénothérapie à domicile pour les patients ayant des besoins en oxygène inférieurs à 4L/min. L’objectif de l’étude était donc de définir des critères de maintien à domicile des patients oxygénorequérants et de retour à domicile sous oxygène pour les patients hospitalisés en limitant le risque de réhospitalisation. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique portant sur les patients hospitalisés en unité COVID du CHU de Rennes et ayant nécessité une oxygénothérapie durant la période du 18 mars 2020 au 31 juillet 2020 puis du 04 septembre 2020 au 14 novembre 2020. Les patients inclus étaient répartis en deux groupes, ceux ayant nécessité une oxygénothérapie supérieure à 4L/min ou un séjour en réanimation et ceux n’ayant pas franchi le seuil des 4L/min, afin de comparer leurs caractéristiques cliniques et épidémiologiques. Puis une courbe d’évolution de l’oxygénothérapie selon le délai d’évolution des symptômes était réalisée avec évaluation de différentes définitions du retour à domicile par calcul de sensibilité et spécificité et estimation du taux réadmission potentiel par échec de sevrage. Résultats : Après exclusion des patients non oxygénorequérants, 279 patients ont été inclus avec un âge médian de 68 ans (IQR 53-83) et sexe ratio H/F de 1,54. Parmi eux 77 patients (27,5%) ont nécessité un séjour en réanimation et 50 patients (17%) sont décédés, l'âge médian des patients décédés était de 86 ans (IQR 82-90). L’oxygénothérapie a dépassé le seuil des 4L/min chez 170 patients (61%) et 109 patients (39%) n’ont pas franchi ce seuil. Il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes, hormis la polypathologie (n>1) associée au groupe ≥4L/min (p=0,0408). L’analyse multivariée ne retrouve pas de différence significative entre les deux groupes. Le délai d’hospitalisation médian était de 5 jours après le début des symptômes (IQR 2-8), l’hospitalisation avant J7 était associée au risque de dégradation au-delà de 4L/min (p=0,0457). Le pic d’oxygène était atteint au 10ème jour d’évolution. Une baisse de l’oxygénothérapie sur 24h au-delà de J12 est synonyme de sevrage (Se 67%, Sp 95%) avec un taux de réhospitalisation de 1,3% et une réduction de la durée de séjour. Conclusion : Nous n’avons donc pas identifié de facteurs prédictifs pour une oxygénothérapie à domicile en pré-hospitalier. Mais nous avons défini des critères de retour à domicile par une baisse de l’oxygénothérapie au-delà de J12, à confirmer par la réalisation d’une étude prospective multicentrique.
|
|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|