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Médecine du travail
/ 23-10-2017
Bedouet Barbara
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Introduction : Le secteur du paysage a beaucoup évolué ces dernières années. Les paysagistes sont aujourd’hui amenés à réaliser des chantiers de création comprenant de la découpe de pierres naturelles et reconstituées. Pour pouvoir proposer des conseils de prévention et une surveillance médicale adaptés au risque de silicose, nous avons mené une étude ayant pour objectif d’évaluer l’exposition des paysagistes à la silice. Méthode : Une étude des pratiques des entreprises du paysage d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan a été réalisée à partir d’un questionnaire adressé à toutes les entreprises adhérentes à la MSA des Portes de Bretagne. Nous avons réalisé un état des lieux des matériaux utilisés, des études de poste ainsi que des métrologies. Un échantillon de paysagistes a également été vu en visite médicale pour évaluer leur exposition et leur état de santé respiratoire. Résultats : 71 % des entreprises réalisent des chantiers de création et quasi 94 % de ces entreprises utilisent de la pierre comme matériau, majoritairement de la pierre naturelle. La pierre reconstituée est utilisée par quasi 71 % des entreprises de création mais principalement en faible proportion par rapport à la pierre naturelle. 94 % des entreprises fournissent des masques respiratoires à leurs salariés mais seulement 22 % fournissent des masques FFP3. La découpe à l’humide est réalisée dans 58 % des entreprises et celles de 6 salariés ou plus utilisent plus facilement cette technique. La composition détaillée des pierres reconstituées a été difficile à obtenir, et est variable selon les types et quantités de granulats et de ciment utilisés. Les pierres naturelles les plus riches en quartz sont le quartzite et le grès. Le granite, gneiss et l’ardoise peuvent également en contenir une forte proportion. Les études de poste et les métrologies révèlent que les paysagistes peuvent être exposés au quartz à des taux parfois supérieurs à la VLEP ou pouvant rapidement l’atteindre. Certaines découpes se font à l’humide mais celles-ci sont limitées par les contraintes du chantier.
Les examens cliniques ont mis en évidence quatre salariés présentant des symptômes respiratoires. Aucune radiographie pulmonaire n’a présenté de lésion pulmonaire. Conclusion : L’exposition des paysagistes à la silice cristalline nécessite la mise en place de conseils de prévention pour ces entreprises et leurs salariés peu sensibilisés à ce risque. Les conseils à privilégier sont les systèmes de découpe à l’humide, l’orientation du paysagiste lors de la découpe en fonction des conditions météorologiques et les conseils de port du masque respiratoire adapté. Une surveillance médicale individuelle adaptée à l’exposition de chaque paysagiste permettrait de cibler les examens complémentaires et leurs fréquences. De nouvelles études complémentaires sont nécessaires afin de compléter nos données.
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