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Anesthésie-Réanimation
/ 13-10-2022
Beaudeau Mathieu
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Introduction : La fragilité apparait comme un prédicteur indépendant du risque d’effets indésirables, de morbidité et de mortalité. Or la fragilité est répandue dès l’âge de 50 ans. La décision d’admission en réanimation reste très variable d’un médecin à l’autre, avec une hétérogénéité des pratiques. Ceci est en partie lié à l’absence de recommandation concernant les personnes fragiles. Le réanimateur a ainsi besoin d’aide à la décision. Il existe peu d’information sur la fragilité en tant que prédicteur possible du devenir neurologique après traumatisme crânien grave. Par conséquent, l’objectif principal est d’étu- dier les effets de la fragilité sur le devenir à long terme chez les patients admis en réanimation pour un traumatisme crânien. Matériel et méthodes : Nous avons effectué une analyse rétrospective issue d’une base de données observationnelle pros- pective constituée par les centres universitaires du réseau AtlanRéa. Les patients admis en réanimation chirurgicale au CHU de Rennes sur la période de 2013 à 2019 ont été inclus. L’échelle de fragilité clinique (CFS) a été recueillie de manière rétros- pective à partir des dossiers informatisés. L’échelle de devenir Glasgow Outcome Scale-Extended (GOS-E) a été recueillie dans le cadre de la cohorte AtlanRéa de manière prospective à 3 mois de l’admission. Des analyses de comparaison par régression logistique ont été effectuées. Une analyse appariée par score de propension a également été utilisée. Résultats : La totalité des 234 patients inclus au sein de la cohorte AtlanRéa après admission au CHU de Rennes de 2013 à 2019 pour traumatisme crânien a été analysée. 49 patients (21 %) présentaient une CFS ≥ 4. Le score de Glasgow moyen à l’admission était de 6. Une fragilité caractérisée par une CFS ≥ 4 n’était pas significativement associée à un mauvais GOS-E (p = 0.25 en univarié, p = 0.94 en multivarié). Le GOS-E des patients survivants tendait à augmenter chez les patients avec une CFS ≥ 4. Une limite importante reposait sur l’absence d’analyse des patients récusés de réanimation. L’appariement par score de propension, limité par le faible échantillon et le manque de variable de confusion, révélait une association significa- tive entre une CFS ≥ 4 et le recours à des limitations et arrêts des thérapeutiques actives (LATA). Conclusion : Malgré les limites posées par l’inclusion de patients vulnérable (CFS = 4) au sein du groupe des patients fragiles et par l’absence d’inclusion des patients récusés, il semble que la sévérité prend le pas sur la fragilité. Les études sur les traumatisés et la fragilité s’orientent également en ce sens. Ainsi, il ne pourrait être conseillé d’utiliser la fragilité clinique comme substitut de la perfor- mance individuelle pour juger du devenir des pa- tients admis en réanimation pour lésions cérébrales traumatiques.
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