Contexte : Il existe une multitude de polluants dans l’environnement intérieur pouvant entrainer des effets néfastes sur la fertilité ou sur le développement (mort in utéro, retard de croissance, prématurité, malformations). Objectif : Formuler des recommandations à l’usage des professionnels de santé et à destination des parents afin de réduire l’exposition aux polluants chimiques du domicile, à partir de la littérature scientifique et des conseils déjà existants. Méthode : Des recherches de la littérature scientifique ont été menés avec deux objectifs principaux : 1) Identifier des substances prioritaires, émises à l’intérieur du domicile et ayant un potentiel reprotoxique. 2) Identifier des mesures permettant de limiter l’exposition à ces polluants du domicile (à partir des études de bio-monitoring et des études interventionnelles). Les recommandations ont été élaborées selon la méthodologie de la HAS à partir des conseils existants concernant la santé environnementale durant la période périnatale et des données de littératures scientifiques. Ces recommandations ont été soumises à un comité de lecture jusqu’à obtention d’un consensus. Résultats : 28 composés soit 7 familles ont été retenus comme prioritaires: les hydrocarbures aromatiques, les phtalates, les éthers de glycol, le monoxyde de carbone, les composés perfluorés, les métaux et les phénols. Les recommandations visent à diminuer l’exposition existante, réduire les émissions, protéger les plus vulnérables. La plupart des études ont un faible niveau de preuve par manque d’études interventionnelles. Conclusion : A notre connaissance, il s’agit des premières recommandations de bonnes pratiques sur ce sujet. Il faut former les professionnels de santé et poursuivre les recherches pour valider leur efficacité.